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Bilan de mi-saison (3/18) – Martigues, du rêve à l’épreuve

Dernier de Ligue 2 après 16 jours, le FC Martigues n’a que neuf points. Après les vacances de mai, le retour au football professionnel et à la réalité a été brutal. Interdit de recrutement cet hiver, le club provençal aura besoin d’un miracle (voire plusieurs) pour s’en sortir.

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Un effectif restant au niveau N1

Les promus en National en Ligue 2 prédécesseurs de Martigues, comme Concarneau par exemple, ne le nieront pas : l’écart entre les deux divisions est élevé, surtout pour les clubs sans passage récent en Ligue 2. Martigues n’avait plus connu le deuxième niveau depuis 2001. -Saison 2002, avec entre-temps un long passage en National 2. En plus de deux décennies, les exigences du monde professionnel, en termes d’infrastructures, d’effectifs et de moyens financiers, se sont envolées. Difficile pour le président Pierre Wantiez, intronisé seulement le 1er juillet, de revaloriser le club en si peu de temps. A l’affût des bons coups, le FCM a prêté quelques joueurs dont Ayoub Amraoui (Nice) de manière assez convaincante, rapatrié des habitués du championnat (Moussiti-Oko, Shamal, Falette, Siby) et recruté des joueurs de National ou d’en-dessous. Cohérent sur le papier pour une équipe de cette taille, l’ensemble ne sera pas performant et les départs d’un artisan de la montée comme Amine Hemia se font cruellement ressentir offensivement (8 buts en 16 matches). D’autres sont restés (Orinel, Tlili) mais on a vu leur temps de jeu drastiquement réduit. Le gardien des trois saisons précédentes, Jérémy Aymes, lui fermera la porte à la mi-novembre.

La (tardive) greffe avec Thierry Laurey ne prend pas

Le départ d’Aymes semble symptomatique d’une ambiance morose au sein du club, qui se dégrade à chaque résultat jusqu’à toucher le fond en novembre. L’alchimie entre le sélectionneur Thierry Laurey et son groupe n’aura jamais été retrouvée. Le FCM a d’abord ciblé Mathieu Chabert (Ajaccio) avant de recruter l’ancien entraîneur du Paris FC le 2 juillet, veille de la reprise des entraînements. Hormis un succès surprenant à Annecy (4-2) lors de la 2ème journée, l’attaque du FCM est restée quasiment silencieuse le reste du temps. Pourtant, les sang et or ne peuvent plus se permettre de se découvrir, comme en témoigne le terrible triptyque de défaites en septembre : 0-3 à Pau, 0-4 contre Grenoble, 0-6 à Metz.

Peu convaincus par les options tactiques et la gestion fragile, les joueurs convoqueront une réunion de crise début novembre. De ces explications ne viendront ni un rebond sportif ni une amélioration des relations humaines. Thierry Laurey sera suspendu après un nouveau revers à Troyes (0-4) lors de la dernière journée de Ligue 2. « Quelque chose était cassé » a expliqué Pierre Wantiez. A ce jour, rien n’a été réparé. A la dérive, le FCM vient de connaître une sortie humiliante en Coupe de face à Bourgoin-Jallieu (N3, 1-4).

Une équipe sans domicile

Sur les neuf points pris par Martigues, à ce jour, un seul a été pris « à domicile ». Faute d’enceinte aux normes, le FCM a dû troquer en début de saison l’ambiance bouillante de Francis-Turcan pour le stade voisin Vélodrome (Marseille), une arène de 67 000 places à laquelle l’équipe ne s’habituera jamais, vide, surdimensionnée. et qui s’avérera bien trop cher à louer pour les finances du club.

Chemin faisant, le FCM a dû déménager… au stade Jean-Laville de Gueugnon. Déjà en difficulté, Martigues a ajouté de longues heures de trajet en bus pour disputer ses matchs à domicile à 468 kilomètres de l’étang de Berre. Pas un seul point pris, ni un seul but marqué depuis le déplacement forcé.

Les cadavres sortent du placard

Cette mésaventure liée au stade doit être replacée dans un contexte financier qui pose des questions au FCM… Même à son président. « Les comptes qui ont été communiqués en juin 2024 diffèrent assez sensiblement des comptes réels au 30 juin 2024 », expliquait Pierre Wantiez le mois dernier. Des dettes remontant à plusieurs saisons traînent autour du club. Avant même la montée en puissance du club et le changement de direction, les anciens dirigeants (Columbus Morfaw, Alain Nersessian) avaient commencé à se renvoyer la balle.

La DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) ne fait aucun cadeau : rétrogradation par précaution, contrôle de la masse salariale et surtout interdiction de recrutement qui ne permettra pas de revaloriser une main d’œuvre qui semble en avoir grand besoin.

JPP et Francis-Turcan au bout du tunnel ?

Pourtant, les raisons d’espérer existent, même si elles sont maigres. Le retour au stade Francis-Turcan est prévu pour janvier 2025 et devrait tout changer côté ambiance. Nouvelle année, nouvel entraîneur. A ce jour, Jean-Pierre Papin tient la corde pour succéder à l’intérim Ibrahim Rachidi. Si l’ancien buteur de l’équipe de France n’a plus entraîné à ce niveau depuis une quinzaine d’années, à Châteauroux, il reste sur une expérience positive avec la réserve de l’Olympique de Marseille (N3) qu’il a transformé de candidat au maintien en titulaire. équipe de table dans quelques mois.

L’équipe des joueurs les plus utilisés (en 4-5-1) :

Aymes (puis Marillat) – Saintini, Morante Falette, Amraoui – Solvet, Robin, Siby, Bamba, O. Mendy – Ouotro

Sur le banc : Etile (g) – Ipiele, Zouaoui, Tlili, Djaha, Mousti-Oko, Belloumou

Photo Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport

 
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