Les premières messes de Noël ont été célébrées ce mardi 24 décembre à la cathédrale Notre-Dame de Paris. De nombreux fidèles ont souhaité y participer.
“Ça m’a donné du cœur” : de nombreux fidèles ont pu assister mardi à l’une des traditionnelles messes de la Nativité à Notre-Dame de Paris, qui fête à nouveau Noël pour la première fois depuis l’incendie de 2019.
« Depuis 8 heures ce matin, la file d’attente est continue », raconte Valentin Lacroix, responsable du contrôle des entrées.
Pour les célébrations de Noël sous les voûtes nettoyées de ce chef-d’œuvre de l’art gothique vieux de plus de 860 ans, plusieurs offices étaient prévus mardi, à 16h, 18h et 20h, avant la traditionnelle messe de minuit.
Avant 15 heures, une centaine de personnes attendaient sur la place : des familles, des couples, venant de Paris, de province ou même de l’étranger.
Marie-Christine Bascourret, une retraitée vêtue tout de rouge, qui a pu assister à la messe de 16 heures, a déclaré à l’AFP qu’elle l’avait trouvée “magnifique”. Elle a décidé à 14 heures et a fait la queue pendant une heure : « Ça m’a donné du cœur. »
Pas de réservation pour ces messes de Noël
« C’est une tradition particulière. Je venais à la messe ici chaque année pendant dix ans avant l’incendie», explique Daniel James, un steward américain de 46 ans qui vit à Seattle. “Je suis tellement heureuse de revenir, c’est tellement magique et spécial, c’est un sentiment d’espoir, de joie.”
Depuis l’incendie qui l’a ravagée le 15 avril 2019, la cathédrale n’accueillait plus ces messes de la Nativité célébrant, pour les chrétiens, la naissance de Jésus.
“Aucune réservation n’est possible pour les messes de Noël” et l’accès à la cathédrale se fera “dans la limite des places disponibles”, a précisé le diocèse de Paris.
Le site Internet de Notre-Dame conseille donc d’arriver 30 minutes avant l’heure des célébrations, “en gardant à l’esprit que les files d’attente peuvent être longues, avec le risque de ne pas pouvoir accéder à la cathédrale”.
“Deux oiseaux d’une pierre”
Matthieu de Coene, 28 ans, n’en revient pas : « on avait peu d’espoir de revenir mais finalement c’est plutôt fluide pour un système sans réservation ! » Il est d’abord venu à la messe mais la réouverture “lui a donné plus de motivation pour venir”.
Florence Kergorrou, une Parisienne, s’étonne que la file avance si vite pour entrer dans la cathédrale. “On va être en avance !”, s’amuse celui qui vient “associer la messe au monument”, “faire d’une pierre deux coups”.
Mardi soir, après une veillée musicale à partir de 23 heures avec la maîtrise de Notre-Dame, la traditionnelle messe de minuit sera célébrée par l’archevêque de Paris Laurent Ulrich.
Valentine Guilleux, étudiante de 21 ans venue de Loire-Atlantique avec sa famille pour les vacances, attend devant l’immeuble. « Cela fait un peu moins d’une heure qu’on fait la queue, mais ça vaut le coup ! C’est la première fois et probablement la seule fois que j’irai à la messe de minuit à Notre-Dame. Nous y sommes venus très longtemps. Nous espérons découvrir quelque chose de différent et d’unique.
« Nous sommes désormais de retour à Notre-Dame, qui vient de rendre au culte et aux visiteurs. Nos cœurs sont en fête ! » a lancé Mgr Ulrich dans un message de Noël diffusé mardi.
Hommage aux « talents déployés »
Il a rendu hommage aux « talents déployés sur le chantier de restauration » qui ont permis « d’effacer la douleur de l’incendie et les cinq années de séparation pour ne laisser que la joie des retrouvailles, la joie de revivre ensemble cette maison commune, la maison de Dieu ».
Mercredi, jour de Noël, l’archevêque de Paris présidera la messe de 11 heures, également diffusée par France 2. Deux autres offices sont prévus, à 8h30 et 18 heures.
L’accès à la cathédrale reste soumis à une stricte limite de 2 700 personnes, tandis que l’engouement reste fort pour l’accès à cet édifice magnifié par Victor Hugo et célébré dans divers films, romans et comédies musicales.
Après cinq années de travaux colossaux, Notre-Dame de Paris a rouvert ses portes le 7 décembre, lors d’une cérémonie en présence de plusieurs personnalités dont le président élu américain Donald Trump et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky.
Pour les catholiques, ce Noël marque aussi le début du Jubilé, « l’Année sainte » 2025 de l’Église catholique, qui sera lancée mardi soir par le pape François depuis le Vatican.
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