A son actif, cinq millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, un milliard de vues de ses vidéos, quatre émissions, des émissions TV et radio, un jeu de société, neuf livres. Le célèbre mentaliste Fabien Olicard, actuellement en tournée, fera escale vendredi 17 janvier à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan, dans le cadre de la saison Boitaclous.
Que proposez-vous avec votre quatrième spectacle « Archétypes », qui a déjà attiré 130 000 spectateurs ?
En forme, c’est un spectacle souriant qui dure 2 heures. En fait, mon message est clair : c’est une auto-proclamation mentaliste de dire que nous en avons tous un ! Beaucoup de choses que je suis capable de faire, le reste de la population peut le faire aussi, si on leur apprend. A la fin du spectacle, vous saurez quel est votre type de mentalisme. Evidemment, je vais bluffer les gens pendant le spectacle, mais il va falloir qu’ils se bluffent eux-mêmes.
Cela signifie-t-il que vous allez dévoiler quelques secrets de fabrication ?
Exactement. Des choses que les gens pourront reproduire immédiatement sur scène. Très accessible mais surtout très amusant à réaliser. Parce que quand c’est moi qui y arrive, ils trouvent ça normal maintenant !
Comment expliquez-vous l’attrait du public pour le mentalisme et ses domaines connexes ?
Quand j’ai commencé en 2010, nous pensions que ce serait juste une tendance. J’ai senti qu’il y avait une vraie tendance de personnes qui s’intéressent à leur propre fonctionnement : cela passe par la lecture de livres de développement personnel ou de consultations psychologiques. Nous voulons tous mieux nous comprendre. Le cerveau est une chose vraiment fascinante !
Paradoxalement, n’avons-nous jamais ingéré autant d’informations, vraies ou fausses, autant d’images, sans nous poser trop de questions ?
Le cerveau n’est pas amené à douter de ce que les sens captent. Au fond, la psychologie humaine n’a pas beaucoup changé depuis 150 000 ans. À l’époque, dans la nature, il n’y avait aucun doute sur ce qu’on voyait. Et d’un autre côté, comme notre cerveau veut nous protéger du danger, il est très doué pour imaginer les pires scénarios possibles. Lorsque les deux se combinent, la vidéo ou l’audio résonne avec nos propres peurs. Il y aura un vrai travail de réflexion critique à faire dans les années à venir, là où la technologie nous permet désormais de voir ou d’entendre ce que l’on veut.
La nature de vos spectacles est-elle également d’inciter le public à retrouver son esprit critique et sa curiosité ?
Ce ne sont pas des conférences mais j’espère qu’elles nous amènent quand même à nous remettre en question, à avoir un peu de recul. À un moment donné de cette émission, j’utilise 17 mots d’argot de base et les gens me posent n’importe quelle question. C’est totalement étonnant parce qu’on a toujours le sentiment que j’ai répondu à la question, quelle qu’elle soit. Mais la magie du cerveau, c’est qu’il suffit d’arrêter son mode automatique pour reprendre le contrôle.
Votre tournée se termine le 25 février et, soyez clair : après, c’est fini ! C’est à dire ?
En 2025, cela fera quinze ans que je tournerai continuellement. J’ai aussi l’impression de savoir maintenant comment écrire un spectacle de mentalisme qui fonctionne. Et je ne veux pas appliquer une recette indéfiniment ! Je vais faire une pause indéfinie dans le métier de comédien et je pense revenir dans quelques mois avec le feu sacré… et de nouveaux défis.
« La harpe des 4 saisons »
C’est le titre du dernier ouvrage de Fabien Olicard, paru en octobre 2024 : « Cela s’inscrit dans la continuité de‘Un livre dont tu es le héros (ndlr : collection de livres-jeux créée en 1984). C’est un roman immersif, où vous prenez des décisions. Il y a 350 chapitres qui ne sont pas lus dans l’ordre mais selon la décision que vous prenez. C’est une fiction heroic fantasy, dans laquelle j’insère des énigmes. C’est très dur à écrire mais c’est le projet de ma vie avec lequel je m’amuse le plus ! Il y aura sept volumes.
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