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Bilan de mi-saison (4/18) – Grenoble, un projet à la dérive ?

Après un début de saison intéressant sous la houlette d’Oswald Tanchot, le GF38 a coulé et a décidé de repartir de zéro en 2025. L’équipe iséroise devra rapidement trouver son nouveau maître à bord pour se relancer et éviter de tomber dans une zone rouge qui se rapproche dangereusement depuis plusieurs semaines.

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Une vraie fin de cycle, et des cadres jamais vraiment remplacés

Le mercato estival n’a pas épargné le GF38, qui a vu une bonne partie de ses cadres et joueurs historiques tourner la page durant les mois de juillet et août. Acteur incontournable du système alpin sous les ordres de Vincent Hognon, Bamba Sanyang rejoint Hajduk Split en Croatie, imité par l’un de ses homologues du côté gauche, Amine Sbaïtransféré à Al-Fateh en Arabie Saoudite. Deux profils moins virevoltants, et des départs significatifs sur le plan défensif également. Pilier de l’arrière-garde iséroise, Adrien Monfray n’a pas prolongé son bail dans les Alpes et a rejoint l’ESTAC Troyes, comme le capitaine emblématique Brice Maubleuséduit par les sirènes d’une ASSE tout juste promue en Ligue 1. Le prometteur Mathys Tourraine a également décidé d’ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière en rejoignant le projet du Paris FC XXL, qui a pris une nouvelle dimension durant l’été. Et comme si cela ne suffisait pas, Manuel Perezenfant du terroir et garant des valeurs iséroises, a raccroché les crampons à l’issue de la saison 2023-2024.

Beaucoup de départs, et finalement peu de garanties en termes d’arrivées. Malgré l’exode de plusieurs de ses joueurs expérimentés, le GF38 n’a pas recruté un seul joueur de plus de 25 ans et a décidé de se concentrer, comme souvent, sur des profils présentant un potentiel d’évolution pouvant représenter, à l’avenir, un éventuel retour sur investissement. Un choix risqué qui se confirme aujourd’hui par une absence flagrante d’entraîneur, renforcée par la grave blessure de l’un des rares vétérans de ce vestiaire rajeuni, Loïc Nestor, victime d’une rupture des ligaments croisés contre Lorient (0-2, 24 août). ). Les signatures de Kérouédan, Délos, Bangré, Olaïtan, Jabbari et d’autres Mouyokolo ainsi que la promotion de Mamadou Diop car le gardien numéro 1 pourrait s’avérer payant à l’avenir. Mais au cœur de la rude bataille qu’est la Ligue 2, ces jeunes joueurs, aussi talentueux soient-ils, n’offrent pas pour l’instant les mêmes certitudes que leurs prédécesseurs.

Le GF38 est-il prêt à avancer ?

Pourtant, le début de saison semblait plutôt prometteur. Officialisé en juin pour succéder à Laurent Peyrelade, Oswald Tanchot a profité d’une intersaison pleine pour vider les têtes d’un effectif ébranlé par une phase retour chaotique. S’ils ont perdu au Moustoir (0-2), à Ajaccio (0-2) et à Rodez (1-2), le nouveau sélectionneur et ses troupes ont montré les esquisses d’une équipe aux repères émergents. Les succès contre Laval (2-1), Caen (3-1), Martigues (4-0), Clermont (3-0) ou encore Metz (2-0) ont permis à l’écosystème de l’équipe iséroise d’aborder cette nouvelle saison. avec enthousiasme et, au soir de la 9ème journée, une troisième place qui laisse songeur.

Mais rapidement, Grenoble retombe dans ses habitudes. Depuis le 18 octobre et le match face aux Grenats, les Dauphinois ne connaissent plus la victoire en championnat et chutent progressivement au classement. Un retour brutal à la réalité, mais presque logique compte tenu du contexte changeant évoqué précédemment.

Malgré tout, plus récemment, les défaites concédées contre Amiens (0-2) et le Red Star (1-3) ont conduit au limogeage de Tanchot, qui n’a eu que six mois pour tenter de mettre en œuvre sa méthode. Et alors que la plupart des supporters grenoblois semblaient encore accorder leur confiance à un tacticien qui avait assuré vouloir faire progresser le GF38, on peut se demander si le choix de l’encadrement est purement sportif, ou si ce dernier n’était tout simplement pas prêt à passer un échelon.

L’ancien entraîneur de Sochaux, du Havre ou encore d’Amiens est arrivé dans les Alpes avec un profil de bâtisseur que Grenoble n’est pas parvenu à installer durablement sur son banc depuis le cycle à succès de Philippe Hinschberger. Interrogé en conférence de presse sur les conditions de travail particulièrement difficiles avec son nouveau club – et notamment un centre de formation encore loin d’être au niveau du monde professionnel – Oswald Tanchot n’a pas hésité à souligner les progrès des mesures structurelles qui avaient été prises. à faire pour pouvoir, un jour peut-être, concourir dans le haut du panier. Des propos que la plupart de ses prédécesseurs, comme Hinschberger ou Hognon, n’avaient pas hésité à faire, et que l’actuel 12e de Ligue 2 n’est peut-être pas encore prêt à accepter ?

Un avenir écrit en pointillés

Au lendemain d’une contre-performance notable ponctuée d’une élimination logique face à l’AS Cannes (N2) en Coupe de (2-3), où en est réellement le GF38 ? Le club isérois est certes 12ème, mais la zone de relégation, désormais à trois petits points, se rapproche.

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Un nouvel entraîneur – son 15e en Ligue au XXIe siècle – doit être nommé, et, au-delà même de cet objectif prioritaire, l’été 2025 s’annonce mouvementé. Un peu à l’image du dernier mercato estival, de nombreux cadres comme Pape Meïssa Ba, Lenny Joseph ou Mamadou Diarra, pour qui une prolongation n’est pas à l’ordre du jour, seront en fin de contrat en juin prochain, renforçant le sentiment d’instabilité autour le club depuis un certain temps. De quoi pousser Grenoble à revoir sa manière de fonctionner avant une phase retour de tous les dangers ?

Photo de Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

 
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