« L’artisanat, un pont vertueux réunissant dans ses savoir-faire toute la diversité du Royaume »

« L’artisanat est une passerelle vertueuse car il rassemblait dans ses savoir-faire, toute la diversité de notre pays, et avait aussi la capacité d’exprimer l’unité », a indiqué M. Azoulay dans un discours prononcé lors d’une rencontre sur le thème « Porteurs du flambeau, trésor des arts traditionnels marocains », organisée conjointement par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire et l’UNESCO.

En soulignant le caractère unique de cette partie de l’identité marocaine, le Conseiller de SM le Roi a réitéré que l’artisanat “est l’incarnation de notre civilisation”. Il a cité à cet égard la ville d’Essaouira, haut lieu de créativité artisanale, qui compte selon les chiffres officiels plus de 5.000 artisans inscrits au registre du commerce.

“L’artisanat a également permis à notre pays de s’exprimer à travers l’art, la tradition et le terroir, comme un héritage de nos grands-parents”, a noté M. Azoulay, ajoutant que cet événement offre la possibilité d’en mesurer la vraie valeur et de préparer l’avenir. sauvegarder « une bonne partie de notre savoir-faire lié à l’artisanat, et le perpétuer ».

Citant le programme liant le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire et l’UNESCO, qui porte sur la formation d’apprentis dans des métiers artisanaux en voie d’extinction, comme le feutrage de laine et les selles brodées, le Conseiller de SM le Roi a appelé à élargir et promouvoir ce programme « afin qu’il fasse revivre les métiers de l’artisanat et rende hommage aux maîtres artisans qui en ont gardé la mémoire ».

A cet égard, il a relevé que seuls deux pays au monde ont bénéficié d’un tel programme, à savoir le Maroc et l’Inde, ajoutant qu’il s’agit d’une « démarche qui dépasse le simple instinct de conservation pour s’inscrire dans la dynamique d’un projet ambitieux et durable ». stratégique, fruit d’un partenariat exceptionnel avec l’UNESCO pour la sauvegarde et la promotion des arts et métiers traditionnels qui sont au cœur de notre patrimoine immatériel » .

Et d’ajouter que ce partenariat avec l’UNESCO est à la fois l’éveil, le point de départ et une sorte de contrat d’obligation d’aller le plus loin et le plus longtemps possible dans le processus de préservation de la signature marocaine de l’artisanat « dans sa ses plus belles expressions, dans sa créativité, et aussi une bonne partie du savoir-faire, soit disparu, soit réduit à sa modeste réalité ».

M. Azoulay s’est également félicité de la dynamique et de la mobilisation insufflée par le ministère pour que ce partenariat exceptionnel avec l’UNESCO porte ses fruits, indiquant que cette rencontre d’excellence et de résilience « témoigne avec brio de la détermination du ministère de l’Artisanat à donner toutes les chances de réussite à la nécessité impérative de transmettre aux générations montantes l’héritage séculaire de certains de nos métiers artisanaux fragilisés et parfois menacés.

Au cours de cette cérémonie, marquée par la présence notamment de la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, et du Wali-Coordonnateur national de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), Mohammed Dardouri, un vibrant un hommage a été rendu aux maîtres artisans pour leurs efforts visant à préserver les métiers liés à l’artisanat marocain.