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Le tango argentin de Claire au bord des Andes

l’essentiel
SÉRIE 2/12. Dans le cadre de notre série sur le Tarnais du bout du monde, gros plan sur Claire Perrotte, originaire de Castres, qui vit dans la ville minière de Salta, en Argentine.

Parmi les Tarnais partis vivre au bout du monde, Claire est sans doute l’une des plus jeunes. A 26 ans, la Castraise, qui a fait toute sa scolarité à Barral, a déménagé il y a deux ans en Argentine, à Salta, une ville du nord-ouest de 530 000 habitants. Elle y travaille pour un grand groupe international. Et c’est peu dire que Claire est totalement conquise par la vie à la mode argentine.

« Mon quotidien, c’est le soleil », explique-t-elle en souriant. « La bonne humeur, l’optimisme des gens. Entre le climat et les Argentins, j’ai gagné en qualité de vie. Le soir quand on sort, il fait 25 degrés, l’hiver est court. Comment est la vie en Argentine ? « Économiquement, c’est encore en développement. Ma famille qui vient me dit que ça ressemble à la des années 80 ! C’est un pays avec beaucoup d’entraide, un sentiment de communauté très fort. Mais c’est très « européen », le mode de vie et la culture ne sont pas si différents. C’est un peu comme celui espagnol. Là où il y a un retard, c’est en termes de progrès social, notamment dans leur rapport aux femmes. “

Sacs d’argent

Claire raconte aussi ses premières semaines, où elle a dû s’adapter à quelque chose qui lui était totalement inconnu : « le grand défi au début, c’était l’inflation. Les prix peuvent varier de 20 % en un mois ! En Argentine, on transporte d’énormes liasses de billets, car les gens ne paient presque qu’en espèces ! Le billet le plus élevé est le billet de 10 000 pesos. 1 000, soit environ 90 centimes… Nous avons donc les poches pleines de billets de 1 000 pesos… Pour des achats pas chers, nous devons nous trimballer des sacs de billets !

Claire et son compagnon argentin Luciano, face à la cordillère des Andes.
CP

Pour Claire, une autre grande particularité du pays est la sieste. « Il fait très chaud, donc entre 14 heures et 18 heures, tout est fermé. En revanche, c’est beaucoup plus fort jusqu’à 22 heures ! A part ça, la « dolce vita » argentine se passe bien pour le Castraise, qui n’envisage pas de revenir : « Je suis très à l’aise là-bas ! « Des choses qui lui manquent ? « Ma famille bien sûr, mais on arrive à se voir et à se parler. Peut-être juste une chose : la cuisine française ! Parce qu’en Argentine, le beurre n’a pas le même goût que chez nous. Alors, c’est impossible de cuisiner comme chez soi en France ! Rien qui ne lui manque au point de vouloir revenir dans le Tarn, en tout cas. D’autant qu’à Salta, Claire a trouvé l’amour en la personne de Luciano, propriétaire d’une cave à vin. « Ma décision de m’installer était plus ou moins prise à l’époque, mais cela a été un facteur facilitateur », sourit la Tarnaise. « Et puis, ils ont du très bon vin en Argentine !

 
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