Si la situation commence à s’améliorer pour les salariés licenciés d’Axe Aide qui a brusquement fermé ses portes le 1er octobre, “il leur faudra plusieurs mois” pour se remettre de ce cauchemar financier et moral.
Vendredi dernier, dépassés par une attente insupportable financièrement et moralement, les salariés d’Axe Aide ont bloqué le représentant légal chargé de la fermeture de l’entreprise d’aide à domicile tarbais.
Celles qui constituent l’écrasante majorité des femmes exerçant le difficile métier d’aide-soignante, ont finalement obtenu de Me Legrand qu’il s’engage par écrit « à verser le dernier salaire du mois de novembre sur le compte bancaire de chaque salarié, à compter du lundi 23 décembre et jusqu’à Jeudi 26 décembre maximum, et de leur fournir les documents de fin de contrat et le solde de tout compte maximum au 31 décembre » comme nous l’a communiqué Julie Perriguey, secrétaire de l’Union départementale de la CGT 65.
Quelques jours après cet épisode qui a laissé des traces puisqu’une salariée a accouché prématurément d’un enfant de sept mois, l’extrême tension s’est un peu apaisée même s’il faudra de nombreux mois aux femmes pour se remettre. ce cauchemar financier et moral.
“Personne ne les a aidés, ni l’Etat, ni l’agent, ni la justice”
« Certes, ils sont rassurés de savoir que la situation va se régler. Mais ils doivent serrer les dents encore au moins dix jours, pour pouvoir faire valoir leurs droits à France Travail, c’est-à-dire bénéficier des indemnités de chômage et de recherche d’un nouvel emploi. Ils sont toujours très, très en colère parce que personne sauf la CGT ni l’État, ni l’agent, ni la justice ne les ont aidés.
Ils ont un sentiment d’abandon par les institutions. Et ils sont conscients qu’il leur faudra plusieurs mois pour retrouver une situation financière plus ou moins « normale », explique Julie Perriguey.
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