« La priorité était de répondre à l’urgence et de faire en sorte que les Français n’aient pas de mauvaises surprises en janvier 2025. » » s’est félicitée Laurence Garnier, la secrétaire d’Etat chargée de la Consommation début décembre. L’Assemblée nationale vient de voter l’extension de l’utilisation des titres-restaurant pour faire ses courses au supermarché. Depuis, la censure a fait tomber Michel Barnier et ce sujet sera un sujet brûlant pour le futur ministre de l’Economie et son collègue dédié à la Consommation dans le gouvernement de François Bayrou. En effet, à 1est En janvier, les clients ne pourront plus payer pour des produits comme les pâtes, le riz ou la farine. « C’est une très bonne nouvelle pour les restaurateurs et les métiers de bouche que nous représentons (boulangers, charcutiers…) qui, chaque année, perdent plus de 500 millions d’euros de recettes de titres restaurant à cause de cette exonération »accueillent neuf syndicats de restaurateurs et de commerçants dans une lettre commune lundi 23 décembre, consultée par Ouest de la France.
Mais cette missive ne s’adresse pas à n’importe qui. Dans un texte d’une page, des professionnels alertent la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) contre la volonté de la grande distribution de contourner la loi, notamment en attendant le débat inscrit à l’ordre du jour du Sénat le 15 janvier.
Un avertissement
« Il semble que la grande distribution ne l’entende pas ainsi au vu de leurs déclarations selon lesquelles ils continueront à accepter les titres-restaurant pour l’achat de tous les produits alimentaires même si le régime exceptionnel dont ils bénéficient n’est pas prolongé.écrivent la Confédération générale de l’alimentation de détail, la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs, la Confédération nationale de la boulangerie et de la boulangerie-pâtisserie française, la Confédération nationale des bouchers-traiteurs et traiteurs, le Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide, le Fédération des Fromagers de France, Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France, Syndicat des Métiers et Industries de l’Hôtellerie-Restauration et du Commerce des Saveurs. Il est évident qu’on ne peut pas accepter que certaines enseignes de grande distribution puissent, dès le 1er janvier prochain, s’affranchir des règles d’utilisation des titres-restaurant. »
« Nous vous demandons de prendre connaissance de ces déclarations et d’intervenir dans le cadre de la mission de contrôle et de sanction confiée à la DGCCRF. Dès sa nomination, nous prendrons la liberté d’informer le Ministre de l’Économie de notre démarche afin que les mesures utiles et nécessaires soient prises pour se conformer à la loi.terminer les représentants.
« Compliqué de changer de logiciel de caisse »
« C’est compliqué de changer de logiciel de caisse en quelques jours, a affirmé à Ouest de la France Layla Rahhou, porte-parole du distributeur, au lendemain de la censure. L’extension fait l’objet d’un consensus à l’Assemblée nationale, au Sénat et parmi les consommateurs. Il est normal que le salarié choisisse où il dépense son chèque-repas… qu’il faudrait aussi appeler chèque-repas. »
Avant même d’engager de futures discussions sur une réforme attendue du système de titres-restaurant, professionnels de la restauration et grande distribution se livrent à distance un duel acharné. La Commission nationale des titres-repas (CNTR) propose notamment l’instauration de plafonds différents, selon l’utilisation des titres, permettant d’acheter des préparations alimentaires immédiatement consommables ou nécessitant une préparation (pâtes, œufs, viandes et poissons frais). …). Tout en maintenant un plafond journalier maximum de 25 € pour ne pas faire du titre restaurant un salaire déguisé. Mais seul le montant trop élevé des commissions prélevées par les émetteurs semble les mettre d’accord.
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