Dans le Léman, l’année noire de la perche fait mal aux pêcheurs et aux restaurateurs

Publié le 23 décembre 2024 à 18h33 / Modifié le 23 décembre 2024 à 19h54

3 minutes. en lisant

Au crépuscule d’un samedi soir de décembre, les rives du lac Léman semblent bien calmes après la frénésie de l’été. Il est à peine 17 heures, mais la nuit est très proche. Ce qui laisse Patrick et Jérémie de marbre, assis sur un tronc le long de la plage de Buchillon (VD). Les deux amis ont commencé à pêcher il y a seulement un an, devenant « étonnamment » passionnés par ce sport aussi « paisible que passionnant ». Mais si, l’année dernière, la perche avait tendance à mordre régulièrement, cet automne, les efforts des deux amis n’ont pas été récompensés ; ils devaient se contenter d’une poignée de poissons.

De quoi décourager même les professionnels du métier, qui avouent avoir tiré la langue tout au long de l’année 2024. « C’est la misère », soupire Jean-Charles Bensadoun, responsable d’une pêcherie à Tannay depuis 2018. Je n’ai que 1,8 tonne de perches alors qu’en moyenne Je travaille à 3 ou 3,5 tonnes. C’est la pire année depuis que j’ai commencé. Je dois puiser dans mes réserves pour pouvoir payer mes factures. Malgré ce constat, le pêcheur vaudois ne regrette pas son sort. «Les dépouilles de 2022 et 2023 ont été exceptionnelles, avec jusqu’à 4 tonnes de perches capturées dans les eaux du Léman.»

Suivez l’actualité avec nous et soutenez un journalisme exigeant et indépendant

→ DERNIERS JOURS ! Pour les fêtes de fin d’année, profitez de -25% sur votre abonnement annuel ????

Des informations de qualité à portée de clic. Offre valable jusqu’au 25 décembre 2024.

je m’abonne

Vous avez déjà un compte ?
Se connecter