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ce type de médicament bien connu peut avoir un impact négatif, prévient l’INAMI

Les prescriptions de médicaments inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), utilisés pour réduire l’acide gastrique, ont considérablement augmenté ces dernières années. Ces traitements, jugés efficaces pour lutter contre le reflux gastro-œsophagien, suscitent désormais l’inquiétude de l’Institut national d’assurance maladie (INAMI). En cause : une utilisation trop souvent prolongée au-delà des durées recommandées, mettant en danger les patients de manière insidieuse.

Laurent Staquet, pharmacien qui intervient régulièrement sur ces questions, prévient : «On constate que ceux qui débutent ce type de traitement continuent souvent bien au-delà des 8 semaines recommandées..» Ces durées prolongées, attractives de par leur effet rapide, font pourtant fi des recommandations. Parmi les IPP concernés, on retrouve des molécules bien connues comme l’oméprazole, le pantoprazole et le lansoprazole. Ces médicaments sont populaires auprès des patients pour leur capacité à soulager rapidement les symptômes, mais pourraient être à double tranchant.

Effets secondaires graves

En effet, la consommation prolongée de ces traitements comporte des risques à long terme, parfois graves. “Le problème est que les IPP altèrent la capacité de l’estomac à produire de l’acide.», explique M. Staquet. “Cela peut provoquer une malabsorption du calcium, augmentant le risque de fractures et d’ostéoporose.« Les conséquences peuvent aussi prendre une tournure infectieuse : en raison de la baisse de l’acidité gastrique, certaines bactéries peuvent persister et migrer dans l’organisme, augmentant ainsi les cas d’infections pulmonaires ou gastro-intestinales.

Ce constat alarmant s’appuie sur des données révélant un doublement des box IPP livrées ces dernières années en Belgique. “C’est un phénomène qui doit être réglementé.», estime le pharmacien, soulignant que ces molécules sont certes efficaces mais doivent rester circonstancielles. Outre les risques sanitaires, l’augmentation drastique de la consommation pèse également sur le système de santé. L’INAMI pointe également l’impact financier de ces prescriptions massives, qui pourraient être évitées avec une gestion plus rationnelle.

Alternatives aux médicaments

Pour limiter ces dangers, des actions simples et abordables peuvent être proposées. “Adopter une alimentation équilibrée, surélever la tête de son lit ou encore espacer son dernier repas entre les heures de coucher sont autant d’options pour réduire efficacement les symptômes.», insiste M. Staquet. Ces mesures, bien que peu coûteuses, sont souvent négligées au profit de la prescription de médicaments. Ils pourraient cependant limiter le recours systématique et parfois excessif à ces traitements.

Face à cette situation, l’INAMI appelle à revenir à un usage raisonné des IPP. Il s’agit non seulement de limiter leur prescription aux cas réellement nécessaires, mais également de sensibiliser les patients aux délais de traitement à respecter. “Les patients doivent être proactifs : parlez à votre médecin des risques et des alternatives simples pour gérer vos symptômes.», conseille l’organisation. En responsabilisant à la fois la profession médicale et les patients, il serait possible de réduire les prescriptions inutiles, évitant ainsi les complications de santé et les coûts inutiles.

 
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