Alors qu’au Conquet, la brigade de gendarmerie a dû fermer ses portes tant il faisait froid dans les locaux, à Brest, les militaires ont vécu la situation inverse dans leur logement de fonction. 26°C en moyenne, avec des pointes à 28,5 ! Dans le quartier du Buquet, à proximité de la maison d’arrêt, les appartements des gendarmes connaissent des températures caniculaires depuis fin octobre 2024.
Les militaires de l’escadron mobile, du peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (Psig) et de la brigade motorisée de Brest, ainsi que leurs familles ont été contraints de dormir la fenêtre ouverte. Une situation qui préoccupait également les gendarmes des brigades du Relecq-Kerhuon et de Guipavas.
Une chaudière hors de contrôle
Dans ces bâtiments datant des années 1970 et mal isolés, le chauffage a été rallumé début octobre, alors que la température oscillait entre 14,5 et 16,5° dans les logements, avec un taux d’humidité pouvant atteindre 90 %. Autant dire que le redémarrage a été accueilli avec soulagement. Confort à court terme. « Quelques jours plus tard, nous avons appris que le chauffage allait être coupé en raison d’une fuite dans le système de la chaufferie », informe la conjointe de ce gendarme.
La fuite a été réparée pendant les vacances de la Toussaint et la chaudière a redémarré. Mais le chauffage collectif au sol, sur lequel les habitants n’ont aucun pouvoir de régulation, est alors devenu incontrôlable et le thermomètre s’est envolé. « On a eu des températures qui grimpent de 26° et jusqu’à 28,5° ! « . Le service « affaires immobilières » de l’escadron est alerté. La société privée titulaire du contrat de maintenance est venue, en vain ! Vendredi dernier, la chaudière était encore indomptable.
« Le problème a été résolu ce week-end grâce à l’intervention d’autres techniciens. Nous avons eu un problème de chauffage. Les branchements avaient été mal faits par le prestataire, qui ne connaissait pas la machine, et une pièce était même tombée en panne», soupire, ce lundi 23 décembre, le capitaine François Salou, commandant de l’escadron de gendarmerie mobile de Brest, en se passant les doigts pour que le problème ne se reproduise plus.
Migraines, toux et insomnie
Pendant plusieurs semaines, la caserne a dû utiliser le système D : la chaudière qui dessert tous les logements était coupée manuellement lorsque la température atteignait 27°C, puis deux jours plus tard, elle était remise en service lorsque le thermomètre descendait en dessous de 18°C. .
Ces chocs thermiques répétés n’ont pas été sans conséquences sur la santé des habitants. « Nous avions des migraines et des difficultés à nous endormir. Les enfants étaient apathiques, souffrant de toux et d’insomnie. Il y avait aussi des allergies respiratoires, de l’asthme et des maux de gorge », témoigne ce compagnon gendarme.
Nous avons eu des migraines et des difficultés à nous endormir.
Aujourd’hui, si le problème semble réglé, les familles de militaires s’interrogent sur le montant de la facture à venir, lorsqu’elles seront appelées à régulariser leurs charges, comme c’est le cas tous les deux ou trois ans.
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