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Loire. En Roannais, cinq familles avec enfants dorment actuellement dans la rue

Leur cri d’alarme résonnait dans le vide. Après un hiver difficile, un collectif de 17 associations roannaises a alerté sur la situation des familles à la rue.

« Nous avons envoyé une lettre à 106 maires du district, mais nous n’avons reçu qu’une seule réponse, dans laquelle on nous disait que la municipalité n’avait pas de logements disponibles. Ce n’était pas ce que nous avions demandé. Nous demandons une mobilisation des acteurs institutionnels et politiques », regrette l’un des porte-parole de ce collectif.

Treize enfants sans abri

À l’approche de Noël, le porte-parole nous a confirmé que rien n’a changé depuis l’hiver dernier. Les choses sont encore pires, confie-t-elle. « Il semble qu’actuellement cinq familles soient à la rue. »

Parmi eux, il y a 13 enfants mineurs. Certains vivent « dans une allée », « sur un balcon ». « Il y a une famille qui vit sous une tente, mais nous n’avons plus de nouvelles depuis plusieurs semaines », soupire le représentant du collectif associatif.

Pire encore, au moins trois autres familles vont bientôt se retrouver à la rue, dont « une femme enceinte de 8 mois et son enfant de 7 ans ». Courant 2023, les associations ont dénombré 11 familles sans abri. Ils sont au moins huit, rien que cet hiver.

“Pas de solution d’urgence” pour l’hiver

«On est un peu paniqué», poursuit le porte-parole. Nous ne savons plus quoi faire car nous n’avons pas de solution institutionnelle. On ne peut s’appuyer que sur des solutions citoyennes, c’est-à-dire des familles qui ouvrent leurs portes à d’autres familles, mais c’est du bricolage. »

Au département, on est « lucide sur le problème ». « Les agents sont très efficaces, dans la limite des ressources du département », reconnaît Yves Partrat. Le vice-président du Département, chargé de la solidarité humaine, pointe, sans les nommer clairement, les difficultés financières de la Loire, avec un volet social qui représente 66 % de ses dépenses.

Pour cet hiver, « aucune solution d’urgence » n’a pu être dégagée pour l’instant, poursuit le conseiller départemental.

Le changement dans le versement de l’aide d’urgence en question

« Le Département a modifié les modalités de versement de son aide d’urgence. Jusqu’à présent, ils étaient payés en espèces. Désormais, ils prendront la forme de chèques s’apparentant à des titres restaurant. Ils ne sont acceptés que chez un petit nombre de grands détaillants. Pour ne rien arranger, cela ne couvrira plus tous les besoins, car ils sont valables pour l’alimentation ou les produits d’hygiène, mais pas pour les transports en commun par exemple”, dénonce le collectif.

“Ces contrôles sont une façon de sécuriser les agents départementaux qui, jusqu’à présent, transportaient des fonds alors que ce n’était pas leur métier”, répond Yves Partrat, pour qui “l’obligation de sécurité passe avant tout”.

« Dans des cas exceptionnels, il sera possible de rester sur un paiement en espèces », tempère le vice-président du Département.

 
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