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“C’est sa faute, elle passe tous les jours à la télé !”, un ton menaçant… La sœur du professeur exfiltrée du tribunal après le verdict

A l’annonce du verdict, les proches de certains prévenus se sont montrés menaçants. Mickaëlle Paty a dû sortir par une porte dérobée.

Le procès de sept hommes et d’une femme, accusés d’être impliqués à des degrés divers dans l’assassinat du professeur Samuel Paty en octobre 2020, s’est achevé dans la soirée du vendredi 20 décembre. La cour d’assises spéciale de Paris a condamné les huit prévenus à des peines allant jusqu’à à 16 ans de prison, dont la plupart étaient plus sévères que celles requises par le parquet.

A l’issue du procès, la sœur du professeur décédé Samuel Paty, Mickaëlle Paty a dû être exfiltrée, selon son témoignage donné au Figaro dimanche 22 décembre. Elle avait assisté au verdict sur le banc des parties civiles. “Dès l’annonce des peines, l’ambiance déjà électrique est devenue encore plus tendue dans la salle, obligeant la sœur du professeur assassiné à quitter précipitamment les lieux sous bonne escorte policière”, détaille le quotidien.

“Je suis parti par une porte dérobée”

Les proches des accusés, qui « formaient un énorme bloc dans la salle d’audience, sont devenus de plus en plus bruyants », a-t-elle expliqué. Ajoutant : « Après le verdict, ce brouhaha s’est accru et j’ai entendu distinctement des proches de l’accusé m’attaquer verbalement : la famille de Brahim Chnina, notamment, s’est tournée vers moi et certains ont dit ‘c’est de sa faute, elle passe à la télé tous les jours, ça’. matin, elle était sur BFM'”, rapporte RMC. Elle explique que les gendarmes « trois fois plus nombreux que d’habitude » sont intervenus, alors que la famille de Chnina se dirigeait vers elle.

« Je suis parti avec un ami par une porte dérobée du palais de justice, sous escorte des gendarmes, et nous avons été exfiltrés par le côté dans un dédale de passages. Les gendarmes ne nous ont quittés que lorsque nous sommes dans le taxi”, a-t-elle ajouté.

15 et 16 ans de prison pour les deux hommes au cœur de l’affaire

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été victime d’un assassinat barbare, tout près de son collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). L’auteur, un jeune islamiste radical tchétchène du nom d’Abdoullakh Anzorov, a été abattu par la police dans la foulée.

Au cœur de l’affaire, Brahim Chnina, qui avait relayé les mensonges de sa fille, écolière, a été condamné à 13 ans de réclusion criminelle. Le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui a été condamné à 15 ans de prison. Les deux hommes ont été à l’origine de la campagne de haine sur les réseaux sociaux contre Samuel Paty. Ils ont été reconnus coupables de complot terroriste.

Parmi les autres prévenus, les amis du tueur, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, ont été reconnus coupables de complicité de meurtre et condamnés à 16 ans de prison.

 
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