Le Stade Rochelais a dû se battre jusqu’au bout pour s’imposer. L’essentiel est préservé avec ce troisième succès consécutif. Mais il faudra faire plus rapidement.
Mais que se serait-il passé si la direction rochelaise n’avait pas eu l’idée astucieuse de remettre en jeu Will Skelton à cinq minutes du coup de sifflet final, alors que les visiteurs s’apprêtaient à lancer un maul aux allures de match de balle aux cinq mètres. ? Le corps du colosse australien s’est finalement interposé entre le ballon et le but pour permettre à son équipe d’engranger quatre points qui valaient bien plus : « On a un peu stressé, a reconnu Rémi Tales, une fois la peur passée. C’était un véritable test pour les gars à ce moment-là, contre la meilleure équipe du championnat en courses. Ils ont répondu. Heureusement, car si nous avions subi une deuxième défaite à domicile, il aurait été difficile de relancer l’élan.»
Un mois après le faux pas notable contre Vannes, les Maritimes ont encore une fois failli être pénalisés devant leur public après avoir réalisé une entame parfaite au tableau d’affichage (17-3 à la pause). Mais avec La Rochelle, les mi-temps, comme les matches, se succèdent sans se ressembler depuis le début de la saison. L’un des rares fils conducteurs de la période est leur capacité à s’imposer, quel que soit le contexte des rencontres : “L’objectif était d’en faire trois sur trois avant les vacances, remplace Grégory Alldritt. C’est fait et c’est très bien, d’autant que c’est une période cruciale. On a le sourire, il y a de la musique dans les vestiaires, tout le monde est très content. Son visage disait quelque chose de complètement différent : « Je suis exigeant car nous avons des ambitions claires. Nous voulons aller très loin et nous devons être exigeants envers nous-mêmes.
“Ce qui m’énerve…”
Le capitaine connaît trop bien la loi du très haut niveau pour ignorer cette réalité : le Stade Rochelais version 2024-2025 est loin de cocher toutes les cases. Les domaines de progrès actuels ne tiennent pas sur les doigts d’une seule main. Pour n’en citer que quelques-uns, disons que la conquête directe a déjà montré de meilleurs rendements, le jeu en ligne est loin de donner sa pleine mesure dans le temps – l’essai de Teddy Thomas est un si bel aperçu de ce que les lignes arrière ont en eux – et des expériences de concentration globales aussi. de nombreux sauts pour espérer retrouver de la cohérence. « Ce qui m’énerve un peu, c’est que quand c’est un grand match, on trouve le moyen de rentrer mentalement dans le jeu, d’être là pendant quatre-vingts minutes alors qu’on s’endort par moments sur d’autres rencontres »note Ultan Dillane. Jules Favre résume la pensée générale : “Il n’y a pas un élément de doute mais plutôt de frustration car nous savons que nous pouvons faire beaucoup mieux.”
Grégory Alldritt en est convaincu : la voie empruntée est la bonne pour ce groupe qui se connaît mieux que tout autre, stabilité oblige ; et qui cherche encore et encore à se réinventer sans se renier ni s’égarer. « Petit à petit, ça viendra, » dit le numéro 8, une nouvelle fois auteur d’une prestation convaincante. Je ne suis pas inquiet. Franchement, on a pris beaucoup de confiance sur ces derniers matches. Il faut maintenant lâcher prise et se donner à 100% pendant 80 minutes. Jeudi déjà, il faudra revenir s’entraîner avec, je l’espère, beaucoup d’humilité et l’envie de se challenger à Perpignan. Les Maritimes, dépourvues d’un bon nombre de cadres, chercheront autant de points que de certitudes pour l’avenir.
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