Merci Madame. S’il y a une chose que nous partageons en ces temps troublés, c’est l’envie de dire merci à Gisèle Pelicot. Du premier jour du procès jusqu’au verdict de jeudi, son immense courage et sa profonde dignité ont laissé des traces. Dans cette affaire, la honte a changé de camp et les juges ont condamné des individus coupables et capables du pire. Mais si la justice a respecté le principe sacro-saint de l’individualisation des peines, de nombreuses associations néo-féministes ont fait le contraire en étendant leur combat à tous les hommes ordinaires. Le procès pour viol de Mazan est ainsi devenu le procès du patriarcat, de la culture du viol et de la masculinité en général. Bref, tous les violeurs !
Le raisonnement repose sur une logique prétendument imparable : les condamnés sont des « hommes ordinaires », donc tous les hommes sont des violeurs potentiels. Messieurs, si l’on en croit les passionnés de la cause féministe, vous avez tous en vous un petit peu de Dominique Pelicot. Et ces mêmes militantes dénoncent – à juste titre – la soumission chimique mais sans trouver rien à dire quand les femmes sont victimes de la soumission islamiste.
Dire merci
Au-delà du procès de ces féministes en carton, je voudrais surtout dire merci aux nombreux hommes ordinaires qui ont emmené en prison les violeurs de Mme Pelicot. Ces hommes sont les oubliés de ceux qui veulent nous faire croire que nos maris, nos frères et nos fils sont tous coupables. Merci donc à l’agent de sécurité qui a poussé à l’arrestation de Dominique Pelicot. Merci aux policiers du commissariat de Carpentras qui ont persévéré pour découvrir un véritable musée des horreurs. Merci aux avocats de la partie civile, dont Me Antoine Camus, qui a mené lors du procès un plaidoyer sans faille pour aller loin et haut dans cette affaire où le minable côtoie le sordide.
Sans ces policiers du quotidien, la vérité n’aurait pas éclaté
Le moment où celui qui deviendra le principal accusé a été aperçu en train de filmer sous les jupes des clients d’un supermarché de Carpentras restera sans doute un moment fondateur dans la révélation de ses crimes. “Il filme sous ta robe, au téléphone comme ça, en ce moment !” Vous portez plainte ?! » dit l’agent de sécurité à une dame visiblement surprise par ce qui lui arrive. Dans une vidéo révélée par Paris-Matchon découvre pour la première fois une partie du visage de Dominique Pelicot, masque chirurgical sur le nez. « Allez la police, dirigez la police ! Tu restes là, tu ne bouges pas » » laisse entendre l’agent de sécurité en saisissant le téléphone du suspect.
Le reste après cette annonce
Révélations
Il faudra toute la ténacité des policiers de Carpentras pour tirer le fil de l’indicible. Comme nous le raconte la policière Linda Kebbab, lorsqu’ils furent saisis d’une affaire de voyeurisme il y a quatre ans, les responsables de la cellule d’attaques personnelles de la Brigade de sécurité urbaine de cette commune du Vaucluse n’auraient jamais pu imaginer une telle chose. résultat. Sans moyens et confrontés à une procédure complexe, les quatre policiers vont dépasser la méthodologie habituelle pour fouiller les candidatures des suspects et découvrir des vidéos dont le visionnage ne les laissera pas indemnes. Il faudra alors révéler l’ampleur de l’affaire à la victime, Mme Pelicot. Sans ces policiers de tous les jours, des hommes ordinaires, la vérité n’aurait pas éclaté.
Le rôle des avocats et notamment de Me Camus viendra. Visage jeune et cheveux grisonnants, il sera le premier à plaider pour Gisèle Pelicot et sa famille. “MS. Pélicot a choisi de transformer cette boue en matière noble, et de dépasser la noirceur de son histoire pour y trouver un sens. Elle compte sur le tribunal pour l’aider. » Sans jamais chercher à se mettre en lumière, comme son collègue M. Babonneau, la défense a participé à l’œuvre de justice et de vérité avec retenue et dignité. C’est pourquoi je me joins à des millions de Français pour dire merci à tous ces hommes ordinaires, les avocats de Mme Pelicot, l’agent de sécurité du supermarché de Carpentras et les enquêteurs, pour avoir rendu possible un tel procès qui n’est pas celui des hommes mais seulement de violeurs assis sur le banc des accusés.
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France
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