Probablement épuisés par leurs trois matches en quatre journées, les Gothiques d’Amiens ont fini par craquer au début de la prolongation qu’ils ont pu obtenir au terme d’un match âprement disputé face aux Boxers de Bordeaux. Mario Richer a encore une fois souligné l’abnégation de ses joueurs.
Avant la pause de quelques jours avec Noël, les Gothiques d’Amiens ont eu droit à une semaine intense avec trois matches en quatre jours seulement, dont deux sur le sol grenoblois. Physiquement diminués par l’enchaînement, les Amiens étaient également réduits en nombre, puisque Ugo Tocquin, Noa Besson, Jesper Larinmaa et James Phelan étaient absents de la feuille de match pour la réception des Boxers de Bordeaux. Et ces absences se sont vues sur la glace du Colisée où les Picards ont lutté contre l’intensité affichée par leurs adversaires.
« Après les deux matches de Grenoble, on est arrivé ici avec peu d’énergie, croit Mario Richer. La première période a été difficile. Nous sommes revenus deuxièmes, nous avons travaillé dur. Il faut saluer l’effort de nos joueurs, ils ont concouru du début à la fin. On a travaillé, même avec un manque de personnel, on avait 15 joueurs, chapeau à eux. » Même s’ils ont connu des difficultés, les coéquipiers de Zachary Lavigne ont pris l’avantage en fin de premier tiers grâce à Bastien Maïa, au terme d’une action collective de grande classe. Bien qu’ils aient été plus présents en seconde période, ils ont concédé l’égalisation de Julien Guillaume avant la demi-heure de jeu. Les Bordelais ont ainsi trompé la vigilance de Taran Kozun qui avait remplacé Clément Fouquerel, touché lors du premier tiers et dont le retour est espéré après Noël par l’entraîneur amiénois qui a botté en touche au sujet de l’état de son gardien.
Plus riche mixte sur les équipes spéciales nombreuses et éprouvantes
Réduits en effectifs, avec seulement trois véritables lignes offensives, les Amiens Gothiques ont dû redoubler d’efforts lors de phases où ils se sont retrouvés en infériorité numérique. Sanctionnés onze fois à Grenoble vendredi, les joueurs de Mario Richer ont été sanctionnés cinq fois encore ce dimanche soir. Cette fois, ces powerplays adverses n’ont pas eu d’impact direct sur le résultat, mais ils ont épuisé les Amiens. “Je pense que nous avons fait un excellent travail à ce sujet.”remarque le technicien québécois. A l’inverse, le barbu a regretté occasions manquées sur les supériorités numériques : « Nous n’avons pas pu chercher les petits buts qui auraient pu faire la différence. Les piqueteurs ont fait un excellent travail. Pour les gars en avantage numérique, il aurait fallu en mettre un pour gagner le match, tout simplement.
Lors de ces sept phases d’unités spéciales, les Amiénois ont certes laissé quelques plumes, d’autant qu’avec 15 joueurs, les joueurs alignés sont quasiment les mêmes sur les powerplays et sur les infériorités numériques. “Quand on a un effectif limité, ça demande beaucoup d’énergie, ils ont travaillé du début à la fin, tu ne peux pas leur enlever l’effort qu’ils ont fait. Ils ont assuré avoir pris un point ce soir face à une très bonne équipe bordelaise. Ce n’est pas facile de gagner contre eux. C’est notre premier point contre eux cette saison. Je suis satisfait, content de l’effort des joueurs. » Pour Jstin Bergeron, ce revers de mort subite laisse un goût amer : “C’est un point qu’on laisse échapper à cause d’une erreur de fatigue ou d’inattention, regrette-t-il, puisque cela a profité à Maxime Lamarche après 27 secondes de jeu. Il sera important de corriger cela pour les prochaines prolongations en fin de saison. »
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler et Kevin Devigne – Gazettesports.fr
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