En cette période des Fêtes, un couple de Français de Granby n’a pas le cœur à faire la fête lorsqu’ils sont contraints de quitter le pays. La communauté pleure leur départ et espère un miracle de Noël pour sauver le commerce que Sophie Granet et Joseph Lévêque dirigent sur la rue principale.
Si rien ne change, le couple qui dirige la boulangerie Tartes et Clafoutis devra fermer son commerce. Le pâtissier Joseph Lévêque pourrait être expulsé du pays le 2 janvier. Lui, sa femme et leur enfant devront plier bagage.
Ce que ça implique c’est qu’il faut tout vendre, il faut quitter le pays donc il faut faire ses cartons
indicates Mr. Lévêque.
Nous demandons la résidence permanente parce que nous voulons y rester !
Sophie et Joseph vivent au Québec avec leur enfant depuis quatre ans et ont repris une boulangerie sur la rue principale de Granby. Ils ont fait de cet endroit leur maison pour l’hiver, pour la beauté des saisons, pour les grands espaces et aussi pour la fiscalité et la douceur de la population
souligne l’épouse de Joseph Lévêque, Sophie Granet. Elle est propriétaire et gérante de la boulangerie.
La boulangerie Tartes et clafoutis est située sur la rue principale de Granby.
Photo: - / Arianne Béland
Fort de cette forte envie de rester, le couple a postulé à l’automne 2023, alors que leur permis de travail expirait en décembre. En attendant une réponse, Joseph pensait pouvoir continuer à travailler.
La demande de résidence permanente nous donnait une continuité sur le territoire, donc nous pouvions rester sur le territoire, mais nous n’avions pas le droit de travailler.
Le couple l’a appris à ses dépens. Après quelques mois, la résidence permanente leur a été refusée en raison d’une erreur administrative. Ils ont alors demandé un permis de travail tout en continuant à vivre leur quotidien. Joseph et Sophie se sont rendus à la douane pour finaliser leurs démarches au début du mois.
Ils devaient nous délivrer ce permis de travail avec les documents que nous avions, donc l’acceptation du Québec et du gouvernement fédéral devait être une formalité. […] C’était tout simplement : « vous êtes clandestin sur le territoire ». Eh bien, illégal sur le territoire ? Oui, le fait d’avoir travaillé sans permis de travail, je ne rentrais pas dans les cases
explains Mr. Lévêque.
Ce que nous déplorons, ce sont les délais de traitement qui sont beaucoup trop longs. Treize mois pour parvenir à un statut, c’est trop long. En effet, nous sommes obligés de travailler dans la continuité
dénonce Sophie Granet.
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La communauté de Tartes et clafoutis s’est mobilisée pour tenter de sauver les propriétaires.
Photo: - / Arianne Béland
Une communauté mobilisée
Interrogée, la députée fédérale de Shefford, Andréanne Larouche, espère que les ministres Leblanc et Miller pourront annuler la mesure de renvoi visant le couple et délivrer un permis de séjour temporaire. A ce stade, tout ce qui peut sauver le couple, c’est que les ministres exercent leur pouvoir discrétionnaire.
déclare-t-elle.
La communauté est mobilisée et espère toujours que le vent tourne pour garder ses amis et un lieu de rencontre.
Ils cochent toutes les bonnes cases. C’est comme “Bonjour!” C’est un mauvais rêve, on se réveillera pour dire que c’est un cauchemar
déplore un client.
Je trouve tellement triste et dommage qu’on licencie des gens pour des choses administratives et tout alors qu’il y a des gens qui restent qui font autre chose de très illégal et tout.
en ajoute un autre.
Par courriel, le ministère de l’Immigration confirme qu’un résident temporaire doit renouveler son permis de travail, avant son expiration, en attendant qu’une décision soit prise concernant sa résidence permanente.
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