« Nous allons aborder ce match de la même manière qu’un match de National 2 : en respectant notre adversaire et en mettant nos tripes sur le terrain »avait prévenu Mohamed Coulibaly, entraîneur du FC 93 avant le 32e en finale de Coupe de France opposant son club, 2e de National 2 (l’équivalent de 4e division), au SCO d’Angers, 15e de Ligue 1. Sur le terrain, malgré une défaite frustrante (0-1), ses joueurs lui ont longtemps donné raison. Emmenés par un excellent Farid Beziouen, milieu offensif de poche virevoltant malgré ses 38 ans, ils sont parfaitement entrés dans la partie, bien aidés, il faut le dire, par un stade Auguste-Delaune fondant auquel ni le froid ni la pluie n’ont pu résister. savait tempérer. Face à une équipe bien plus solide sur le papier, les Séquanodionysiens n’avaient aucun complexe.
Le FC 93 a livré un gros combat face au SCO Angers.
Le premier à s’illustrer, du côté du FC 93, a été le milieu Cheikne Traoré qui, après avoir provoqué côté gauche et repiqué au centre, a décoché une bonne frappe du droit mais elle a frôlé le poteau droit du gardien angevin Melvin Zinga (12).e minute). Le stade s’est alors mis à vibrer. D’autant que quelques minutes plus tard, c’était au tour de l’attaquant, Mel Lasme, d’afficher son physique en reprenant de la tête un centre venu de la droite. Mais Zinga s’est détendu et a empêché l’ouverture du score. Dans les tribunes, les supporters se disaient à ce moment-là qu’il y avait une chance à jouer et que l’exploit n’était finalement qu’à sa portée.
Le ballon du 1-1 dans le - additionnel
« Je suis impressionné par l’engagement des joueurs du FC 93, ils ont l’air d’avoir plus faim qu’Angersse demandait Moncef, 15 ans, à la mi--, qui assistait à sa première rencontre au stade Delaune. L’ambiance est aussi extraordinaire, on n’a pas l’impression que cette équipe est en National 2, ils ressemblent à des professionnels. » Son père, Abdelali, qui n’a cessé d’élever la voix pour encourager son équipe tout au long du match, n’a pas caché sa joie de participer à la fête. « La Coupe de France est un événement télévisé suivi par de nombreux Français. Ce soir, c’est Bobigny qui est à l’honneur, c’est super pour cette ville et ce club. »
Les supporters du FC 93 étaient nombreux dans les allées du stade Auguste-Delaune.
Au début du deuxième acte, les noirs du FC, en blanc pour l’occasion, ont continué à presser leur adversaire, à se battre comme des fous sur tous les ballons. Une stratégie intéressante mais qui, au fil des minutes, a fini par laisser des traces. A l’heure de jeu, les Balbyniens commencent à ralentir et ce qui devait arriver arrive : Angers, qui s’était procuré deux occasions jusqu’alors, ouvre le score par l’intermédiaire d’Estéban Lepaul d’une frappe dégagée. de la gauche sur laquelle Oumar Sissoko, impeccable du début à la fin, n’a rien pu faire. Malgré un dernier avertissement – une volée du gauche de Younousse Sankharé au-dessus du but dans le - additionnel – le score ne bougerait pas. Et Bobigny-Bagnolet-Gagny ne fera pas mieux qu’en 2015 lorsque, alors qu’elle s’appelait encore Bobigny et évoluait en division d’honneur, elle fut éliminée par une autre Ligue 1, Évian-Thonon Gaillard (3-0), au même moment. étape de la compétition.
« Nous n’avons pas à avoir honte de cette défaite car nous nous sommes bien battus et nous aurions même pu gagner si nous avions été un peu plus réalistes.a déclaré Reda Kaddouri, capitaine du FC 93, après la rencontre. Ce match nous a non seulement permis de nous mesurer à un adversaire plus fort mais aussi, au vu de nos performances, de nous donner confiance pour la suite, en championnat notamment. » Le prochain match de N2 aura lieu à Créteil le 4 janvier. Mais en attendant, Reda et ses coéquipiers profiteront d’un repos bien mérité et de retrouvailles en famille.
Grégoire Remund
Photos : ©Sylvain Hitau
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