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97% des livres en violation, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme

La Cour des comptes a révélé de graves dysfonctionnements dans la gestion des fourrières communales de la région Casablanca-Settat. En effet, 97% d’entre elles ne disposent pas de décisions officielles pour leur création en tant que service public, en violation des dispositions de la loi organique n° 113.14 relative aux collectivités territoriales. Face à cette situation, la Cour recommande au ministère de l’Intérieur d’établir un cadre juridique clair pour organiser ce service et définir les relations entre les différents acteurs.

Dans son rapport annuel 2023-2024, la Cour des comptes a effectué une mission thématique portant sur un échantillon de 31 livres réparties sur 21 communes. L’évaluation des modes de gestion a mis en évidence de nombreuses lacunes, notamment dans les opérations de remorquage et de stockage des véhicules. Le rapport souligne l’absence de décisions organisationnelles pour régir les procédures essentielles, telles que la consigne, le retrait des véhicules et la gestion des objets saisis selon leur nature.

Le manque de moyens techniques et logistiques est également criant. Ainsi, les fourrières souffrent de l’absence de chariots élévateurs pour déplacer les véhicules, d’espaces de stationnement supplémentaires et d’un guichet unique pour collecter les frais d’infraction et les taxes de fourrière.

Le rapport révèle que les communautés concernées ne possèdent que 34 % des terrains abritant les fourrières dans la région. Les 66 % restants appartiennent à des tiers : 51 % à l’État, 14 % à des propriétaires privés et 1 % à des terrains collectifs. Cette situation soulève des questions de gestion et d’investissement à long terme.

La région Casablanca-Settat compte 94 fourrières communales, réparties sur 86 communes et couvrant une superficie totale de plus de 33 hectares. Cependant, 76 % des terrains ne sont pas viabilisés, 60 % ne disposent pas de compteurs d’eau et d’électricité et 95 % manquent de signalisation pour organiser la circulation interne.

Remorquage : un service sans surveillance

Concernant le remorquage de véhicules, la Cour des comptes dénonce le manque de contrôle dans 98% des communes. Ce service est assuré par des professionnels, mais sans cadre contractuel clair avec les collectivités. Par ailleurs, les véhicules utilisés pour le remorquage sont vieillissants : plus de 50 % de la flotte a plus de 20 ans et seulement 30 % des véhicules disposent d’un contrôle technique valide au 31 décembre 2023. Cette situation affecte considérablement la qualité et la continuité. de service.

Le rapport met également en avant des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des objets saisis. Ainsi, 22% des communes ne tiennent pas de registre des saisies et ne disposent d’aucun système informatique de gestion des informations. En outre, 60 % des communes ne donnent pas suite aux plaintes concernant les fourrières, faute de procédure claire pour traiter les incidents, tels que les dommages, le vol ou l’incendie.

Autre constat alarmant : 93 % des communes n’assurent pas leurs fourrières contre d’éventuelles pertes, malgré leur responsabilité légale de gardienne des biens saisis.

La mission a constaté que les revenus des fourrières proviennent essentiellement des actions des autorités compétentes – police, gendarmerie et équipes de contrôle – dans l’application du code de la route. Cependant, la saturation des fourrières et l’abandon prolongé des véhicules saisis ont un impact négatif sur les revenus.

Par ailleurs, l’absence d’un cadre juridique clair pour organiser les ventes des objets saisis conduit à des procédures disparates entre les communes, nuisant à l’efficacité du processus.

Pour remédier à ces dysfonctionnements, la Cour des comptes préconise plusieurs mesures indispensables. Premièrement, la mise en place d’un cadre juridique clair pour organiser les opérations de dépôt, de vente des saisies et clarifier les relations entre les acteurs ainsi que le développement d’un système informatique de gestion des fourrières et la généralisation de son utilisation.

Aussi, la Cour recommande la révision du cadre fiscal en adaptant les prix aux différentes natures des objets saisis, l’encadrement contractuel du service de remorquage pour assurer sa transparence et son efficacité, la création d’un guichet unique pour faciliter les procédures de retrait. . saisies et assurance fourrière obligatoire pour couvrir les pertes potentielles, en coordination avec la protection civile.

Enfin, la même source recommande le développement des kilos afin de préserver les crises dans des conditions optimales. Cela comprend l’installation de compteurs d’eau et d’électricité, d’équipements de sécurité incendie, de bureaux administratifs et de systèmes de surveillance.

 
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