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Quelles mesures peut-on prendre pour garantir la qualité des huîtres ?

Entretien avec Jean-Yves Le Goff, président du Comité Régional de Conchyliculture* et Thomas Braguier, directeur du CRC.

Fin 2024, êtes-vous confiant sur la qualité des huîtres ?

Oui pour plusieurs raisons. La profession a pris conscience de la nécessité de purifier les huîtres pendant trois semaines avant consommation. 50 % des lots contaminés l’année dernière provenaient d’une zone où l’épuration n’était pas obligatoire. Ce protocole garantit la qualité des huîtres. De plus, le - sec et froid que nous avons connu ces dernières semaines est favorable. Les huîtres des fêtes ne peuvent pas être contaminées par le norovirus.

Comment pouvez-vous en être sûr ?

Un indicateur a été développé : un bactériophage, cousin du norovirus, naturellement présent dans nos intestins, dont le taux permet de détecter le norovirus. C’est grâce à lui que nous avons déterminé ces périodes de purification de trois semaines.

“Pas de punition collective”

Qu’en est-il de la qualité des eaux de pluie rejetées ?

La pollution provient de la mauvaise qualité des eaux pluviales et des eaux usées rejetées, traitées ou non, notamment lorsqu’elles débordent, et des réseaux sous-dimensionnés ou poreux. Les communautés en ont pris conscience. Ils ont décidé des rénovations qui se feront progressivement.

Lire aussi. Rencontre avec un ostréiculteur, en cette fin d’année « cruciale »

Mais que se passe-t-il en cas de contamination ?

Il n’y aura pas de punition collective comme les années précédentes. On nous avait assuré qu’il n’y aurait que des fermetures individuelles.

Tous les ostréiculteurs ont-ils l’espace et les moyens pour stocker beaucoup plus et dans de bonnes conditions ?

Les zones ne sont pas extensibles. Nous soutenons les initiatives visant à entretenir et à rénover les clairières existantes. Dans la zone rétro-côtière, dans les marais salants, il y a des zones à reclasser. Il faut également envisager la mutualisation des groupes de filtration et le rapatriement plus précoce des zones de reproduction.

Que pensez-vous de la pression sur les prix d’achat en gros ?

Les grands magasins font pression sur les producteurs et attendent la dernière minute. Mais les commandes ne sont pas en baisse pour tout le monde.

Que pensez-vous de la création d’une organisation de producteurs ?

C’est aussi une bonne solution. Cela dépend de la volonté des professionnels.

Le CRC regroupe les professionnels de l’ostréiculture, de la mytiliculture et des écloseries de l’estuaire de la Loire (44) à la Baie de L’aiguillon (85), ce qui représente 220 entreprises, environ 500 emplois.

 
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