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comment Alain Grand, ses trois marques McDonald’s et ses 32 ans d’ancienneté, perçoivent l’envolée de la concurrence

En 1992, Alain Grand ouvre le premier McDonald’s à Carcassonne, en centre-ville. 32 ans plus tard, il est à la tête de trois restaurants de l’enseigne, deux dans la capitale, et un à Limoux. Alors que 2024 a été marquée par l’ouverture d’un Quick, d’un Popeye et d’un Burger King à Carcassonne, le franchisé évoque la concurrence, les questions d’alimentation et d’économie.

En 1992, à Carcassonne, Le Grand Café Continental ferme ses portes. A l’angle de la rue piétonne et du boulevard Omer-Sarraut, le « Conti », orphelin de Pierre Pavanetto, cède. Fin de l’ère des nuits épiques. Oubliez les tranches de vie, place aux burgers. Début d’une autre époque, sous la marque McDonald’s. Alain Grand avait alors 40 ans. Dans un mimétisme inquiétant, Philippe Caulier, décédé en novembre 2023, ouvrira la première franchise McDo à Narbonne cette même année 1992. En centre-ville aussi.

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Sur cette place stratégique de Carcassonne, Alain Grand va bâtir un petit empire : « C’est au centre-ville que nous avons commencé à nous développer. » À Limoux, en 1996, à Salvaza, en 1999, et enfin à Cité 2, depuis 2001, le franchisé, quittant le centre-ville en 2012, a construit lentement mais sûrement : « Nous sommes entrés dans le paysage local, dans la vie associative et économique. Se faire connaître est le minimum que nous devons faire pour développer nos outils et notre chiffre d’affaires. Festival de la Cité, Mission Locale de l’ouest de l’Aude, sponsor maillot du Carcassonne handball au XIII Limouxin, Festival International du Film Politique, Acacia Open, McDonald’s s’expose en grand. 32 ans plus tard, Alain Grand le voit venir. L’année dernière, ses trois franchises de 150 salariés ont livré « 1,8 million de repas. 2023 est ma meilleure année. A « 18€ le plateau moyen »le fast food reste furieusement tendance.

Si des franchisés viennent, c’est sans doute parce qu’ils connaissent notre chiffre d’affaires

Fin novembre 2024, les chiffres des transactions (une transaction équivaut à 2,2 repas, NDLR) pourraient troubler l’éternel sourire du dandy bordelais. Un passionné de sport automobile qui pourrait s’inquiéter d’un ralentissement : – 2,8 % à Limoux, – 6 % à Cité 2, et – 11 % à Salvaza, quand la moyenne de l’enseigne dans la région Ouest (526 des 1 500 McDonald’s de ) est de -3,5. %. Mais Alain Grand tempère : “Salvaza, c’est normal, nous sommes attaqués.” Salvaza, où Quick a fait son retour au PAC, le paysage alimentaire carcassonnais, en novembre 2024. En 2016, l’enseigne, alors belge, tire le rideau à Pont-Rouge, pour laisser sa place à Burger King. Burger King, qui a ouvert ses portes le 2 févriere restaurant à Carcassonne, à Salvaza. Burger King, qui projette un 3e navire à Rocadest, dernier né des zones commerciales tentaculaires de la capitale audoise. Où KFC envisage également de s’agrandir, en ajoutant un deuxième site à celui de La Ferraudière. Sans oublier Popeyes, arrivé à Salvaza en mars.

C’est le client qui fera la différence

Vous suivez ? Alain Grand oui. Toujours avec le sourire : “Si des franchisés viennent, c’est probablement parce qu’ils connaissent notre chiffre d’affaires.” Avec quelques certitudes aussi : « La concurrence existe, nous en avons besoin pour nous remettre en question. Même si les - ne sont, je pense, pas forcément propices à l’investissement. Mais compte tenu de mon ancienneté, d’une relation avec les clients, et je fais tout pour l’entretenir. J’ai ouvert la voie au monde du burger dans l’Aude. De quoi faire sienne la devise de Talleyrand : « Quand je me compare, je me rassure ». Car comme tout franchisé, Alain Grand dispose d’une certaine marge de manœuvre : « J’ai mes tarifs, qui ne sont pas forcément ceux de Castelnaudary, ou de Lézignan. J’ai aussi mes opérations, avec mes menus cinéma, karting ou bowling, à 12 €. Je ne veux pas être démagogue, mais cela permet aux familles monoparentales de sortir.» Et pour vanter son menu familial, « 18 € les quatre menus. Dans les conditions actuelles, avec des gens qui ont moins d’argent, qui sortent moins, je suis fier de faire ça. ». La fierté a également déclaré mettre en lumière le parcours d’anciens équipiers ou managers, devenus « artisans, entrepreneurs, commerçants ». Des collaborateurs dont il aime mettre en valeur la diversité : “Séniors, mineurs, alternants, de toutes confessions, de toutes couleurs.” Autant d’acteurs dans la bataille qui s’annonce dans une capitale de l’Aude où dix enseignes de restauration rapide à tendance burger pourraient donc s’affronter en 2025 : « Ce n’est pas à moi d’être l’arbitre. C’est le client qui fera la différence, qui trouvera son intérêt dans la qualité du service, l’accueil et la rapidité. A suivre, en 2025. Peut-être l’année pour poser la dernière pierre de sa success story : « Nous avons un projet à Pont-Rouge. Nous avons le permis, mais pour le moment il est en attente.

 
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