En s’imposant sur le terrain de Castres avec une équipe remaniée, l’UBB a montré des progrès. Désormais, le club sait s’adapter, notamment en l’absence de ses cadres, pour continuer à gagner des matches et viser les sommets.
Avant ce week-end, Castres était encore invaincu à Pierre-Fabre cette saison, et pouvait se targuer d’avoir fait tomber des équipes de renom comme le Stade Toulouse ou La Rochelle dans son antre. Mais c’était avant de rencontrer l’Union Bordeaux-Bègles ce samedi. Sans solution devant leur public, dans un match rendu difficile par les conditions météo, les Tarnais se sont cassés les dents sur l’équipe de Gironde, qui repart avec les quatre points de la victoire. Il n’est jamais facile de gagner à Castres mais l’UBB l’a fait sans plusieurs de ses cadres. Pas de Lucu, Jalibert, Bielle-Biarrey, Lamothe ou encore Poirot mais une victoire, malgré tout.
Les leçons de l’année dernière
“C’était un vrai test car nous avons pris quarante points ici l’année dernière, radieux Jean-Baptiste Poux après la rencontre. On s’était un peu échappé dans le défi physique. Nous avons répondu présents cette fois et nous y avons cru jusqu’au bout. L’ancien pilier a souligné à juste titre que l’UBB était incapable de gagner ces matches auparavant. C’est aussi ce qui a en partie conduit à la déroute historique lors de la finale du championnat l’année dernière. Car à force d’enchaîner les défaites sans ses internationaux, les Aquitains s’étaient condamnés à lutter jusqu’à la fin de la saison régulière pour se qualifier pour la phase finale et disputer un barrage.
Désormais, à l’image du succès toulousain qui a grandement marqué le groupe, les hommes de Yannick Bru semblent savoir s’adapter même en l’absence de joueurs dont on disait dépendre l’UBB. Qu’est-ce qui l’explique ? La confiance certes, mais aussi le fait que chaque élément de cette équipe semble savoir exactement quel est son rôle dans le groupe et sur le terrain. C’est le cas de Mateo Garcia, barré par Jalibert et Carbery dès l’ouverture, en partance pour Toulon, mais si précieux lors des instants qu’il doit passer sur le terrain. Le tireur est un atout à l’extérieur, grâce à sa propension à marquer des pénalités à longue distance. Lorsqu’un coup de sifflet retentit en faveur de l’UBB sur la ligne médiane, l’ouvreur sait que Yannick Bru l’appellera en levant ses trois doigts.
Pas seulement une histoire de cannes
La profondeur de l’effectif explique également la nouvelle capacité de Bordelo-Béglaise à remporter des matchs inattendus. Dans la troisième ligne, Tevita Tatafu a pu répondre tandis que Gazzotti et Samu manquaient notamment à l’appel. Au centre, si Nicolas Depoortere était sur le banc, Rohan Janse van Rensburg s’est montré à son avantage, tout comme Yoram Moefana. Le numéro 8 et la paire de centres étaient les symboles d’une UBB solide sur les contacts et défensivement. Car loin du cliché immuable, selon lequel les hommes de Yannick Bru ne s’appuient que sur les cannes de leurs trois-quarts, Bordeaux-Bègles s’est adapté à la météo castraise.
Les attaquants de l’UBB ont réalisé une belle prestation sur le terrain castrais. Tevita Tatafu a causé des dégâts, tout comme Janse Van Rensburg. Levan Chilachava a souffert en mêlée et Louis Le Brun a raté les penaltys sur ses cordes.https://t.co/bHU6GiBnce
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Sous la pluie battante, les Girondins intensifient leur défense pour éviter toute tentative. Ils ont également trouvé la clé en mêlée, un secteur qui a été très faible cette saison. « Nous savions que nous étions attendus et nous avons répondu : sourit Poux, spécialiste de l’épreuve de force. Les joueurs ont été interpellés par le fait que face à de grandes équipes, face à de gros adversaires, nous étions parfois en difficulté. Là, ça s’est bien passé. A Vannes, l’UBB a su réagir après avoir été surprise dès le début du match. Dans le Tarn, ils se sont adaptés à la météo et à l’adversaire tout en ayant, il est vrai, cette réussite qui fait les grandes équipes.
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