Trop forts, les Parisiens ont tout arraché sur leur passage. Apparu lors du duel décisif contre Belgrade, Teddy Riner a réalisé un retour gagnant devant 2 000 spectateurs au Stade FDI.
Près de cinq mois après son dernier combat, en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024, il était attendu comme le loup blanc. Initialement forfait puis annoncé présent à Montpellier la veille pour la journée suivante, Teddy Riner attendait toujours ce samedi.
Ses entraîneurs ont eu le luxe de se passer de lui en quarts de finale de Ligue des champions pour l’entrée en lice du Paris Saint-Germain dans un derby francilien à sens unique face à Asnières. Avec son armada, le PSG pourrait se passer du plus grand judoka de l’histoire. Margaux Pinot, Romane Dicko, Faïza Mokdar et compagnie ont fait le travail.
Lors de la demi-finale contre le Judo Ukraine, les Parisiens ont fait tourner leur effectif. Toujours pas de Teddy Riner à l’horizon et pas de Pinot, Dicko et Mokdar non plus. Cela n’a pas empêché le PSG d’être incroyablement rapide pour décrocher son billet pour la finale de l’événement continental.
Pour aller chercher les quatre points de la victoire, le club de la capitale a eu besoin d’une dizaine de minutes. Le Japonais Sanshiro Murao a ouvert le score, la Française Coralie Hayme s’est montrée expéditive tout comme le judoka ouzbek Alisher Yusupov. En conclusion, Priscilla Gneto, la tricolore bronzée aux JO de Paris, a mis 50 secondes pour battre son adversaire. Et l’affaire était conclue.
Dans les tribunes, les 120 jeunes venus spécialement de Paris avec leurs drapeaux du PSG pour soutenir leur équipe étaient ravis : leur équipe favorite allait se battre pour remporter la première Ligue des Champions en équipes mixtes.
La deuxième demi-finale opposait le Judo Nice Métropole au favori serbe l’Etoile Rouge de Belgrade. Les judokas de la Côte d’Azur, champions de France par équipes mixtes après leur succès en Judo Pro League cette année, ont bien failli créer une deuxième surprise après avoir éliminé les Géorgiens de Golden Gori en quarts de finale (4-3). Mais ils ont cédé face aux Serbes lors du combat décisif (3-4).
Rincez fatigué mais en contrôle
Il était alors - pour le quintuple médaillé d’or olympique de faire enfin son apparition sur les tatamis de Montpellier devant un public déjanté. Après une réussite expéditive de son équipier Romane Dicko pour ouvrir le score, Teddy Riner a offert au PSG le deuxième point après huit minutes de combat, dont quatre golden scores.
En difficulté physique mais concentré et serein, il s’est imposé grâce aux trois pénalités concédées par son adversaire, le Cubain Andy Granda, champion du monde + 100kg en 2022. Fatigué, Riner a soufflé un bon coup lorsque l’arbitre a mis fin au combat.
Dans la foulée, Faïza Mokdar a donné trois points d’avance à Paris avant que le Japonais Tatsuki Ishihara n’offre la Ligue des Champions au Paris Saint-Germain (4-0).
“Je suis content, il y avait une super équipe et une bonne ambiance, s’est réjouie la légende mondiale du judo après le podium. Le faire en France, c’est cool, dans la continuité des Jeux Olympiques. 2024 a été une année extraordinaire. Gagner avec la France et le Paris Saint-Germain sont des cases que je coche sur ma grande liste. Il me reste deux objectifs : un titre de champion d’Europe par équipe qui manque à mon palmarès et Los Angeles 2028. »
Riner se retire du Grand Chelem de Paris
Après avoir remporté le titre européen avec son club fétiche, Teddy Riner a annoncé qu’il renonçait à participer au Grand Chelem parisien en février. « Je ne suis pas prêt, ce n’est pas l’objectif de la saison. Dans deux ou trois semaines, je me rends au bloc opératoire pour soigner des blessures dont j’aurais dû m’occuper auparavant.
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