Les différents événements vécus par l’exécutif ces dernières semaines ont créé un climat d’incertitude sur les différentes mesures envisagées. C’est fini en ce qui concerne les règles de l’assurance-chômage. Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, a approuvé ce vendredi – via la publication d’un décret au Journal officiel – l’accord signé mi-novembre par les partenaires sociaux comportant de nouvelles dispositions en matière d’indemnisation des chômeurs.
Ce nouvel accord a été obtenu par la majorité des syndicats à l’exception de la CGT et de la CFE-CGC suite à la volonté exprimée par le gouvernement Barnier de donner la parole aux cadres de l’Unédic sur les règles de l’assurance chômage.
Cet accord prévoit plusieurs évolutions, notamment pour les seniors, qui devraient entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2025 – pour une durée de 4 ans – pour les personnes qui perdent leur emploi ou pour lesquelles une procédure de licenciement a été engagée à partir de cette date. date.
Les seniors très inquiets
Plusieurs dispositions concernent les demandeurs d’emploi seniors. Alors que la législation prévoit une durée maximale d’indemnisation de 18 mois pour la majorité des chômeurs, les seniors – pour lesquels la recherche d’emploi est souvent plus complexe – bénéficient d’une durée d’affiliation allongée.
Cependant, cet accord va changer la donne en décalant les limites d’âge de 2 ans. Les chômeurs âgés de 55 et 56 ans pourront bénéficier d’une durée maximale d’indemnisation, contre 53 et 54 ans auparavant. Les chômeurs de 57 ans pourront rester affiliés pendant 27 mois, durée prévue auparavant pour les plus de 55 ans. Les chômeurs de 53 et 54 ans seront soumis au régime commun d’indemnisation de 18 mois.
Les seniors qui pouvaient auparavant bénéficier du maintien de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) jusqu’à la retraite complète, soit à partir de 62 ans, devront attendre 64 ans en raison du report de l’âge légal de la retraite par la récente réforme.
Quelques bonnes nouvelles contrebalancent encore ces pertes de droits. Les seniors de plus de 55 ans (contre 53 et 54 ans auparavant) arrivant en fin de contrat et souhaitant entreprendre une formation validée par France Travail ou financée par le CPF pourront bénéficier d’un allongement de la durée d’indemnisation de 137 jours. maximum. Les seniors devraient également voir l’âge à partir duquel ne s’applique pas la dégressivité de l’ARE pour ceux qui gagnent plus de 4 500 € par mois au moment de l’inscription soit ramené de 57 ans à 55 ans.
Les conditions de rémunération évoluent
Le montant de l’ARE ne sera plus calculé quotidiennement mais mensuellement sur une période déterminée de 30 jours. Cette réforme du calcul devrait donc se traduire par une perte de 5 à 6 jours d’indemnisation par an, certains mois comptant 31 jours et non 30.
Les chômeurs ayant repris ou créé une entreprise ne pourront bénéficier que de 60% du cumul de leur allocation avec les revenus générés par cette nouvelle activité.
Les travailleurs saisonniers devraient bénéficier d’une réduction de la durée minimale de travail de 6 mois à 5 mois, « en corrélation avec leur durée minimale de rémunération correspond à 5 mois »note l’Unédic dans un communiqué.
Certaines mesures exclues
Certaines mesures ont toutefois été exclues par le décret publié par le gouvernement. Exit donc la mesure permettant aux primo-demandeurs d’emploi de voir la durée de travail nécessaire pour bénéficier de l’ARE réduite d’un mois (de 6 à 5 mois sur les 24 derniers mois). Cela ne peut pas entrer en vigueur « parce que cela nécessite une base légale »specifies Unédic.
De même, les travailleurs frontaliers devraient pouvoir respirer. La mesure permettant l’application d’un coefficient proportionnel au niveau de salaire de l’État d’emploi sur la rémunération prise en compte pour le calcul de l’ARE ne peut être adoptée étant «considéré comme contraire au règlement européen n°883/2004».
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