Cabourg, sa plage, son Grand Hôtel de style « Belle Époque » où l’on apercevait occasionnellement le fantôme de Marcel Proust, son casino, son hippodrome, son festival du film romantique, ses fromages – le Pont L’Évêque notamment -, et son des coquilles (chocolats fourrés au praliné) et… son club de Football amateur Sport Union Dives-Cabourg.
C’est l’adversaire du Saint-Denis Football Club pour ce 32e de finale de Coupe de France, samedi 21 décembre à 15h30 heure locale (18h30, heure de La Réunion). C’est la première fois que les 32es de finale se joueront avant les vacances : historiquement, ils se jouaient juste après.
Le match se jouera à huis clos, puisque les 1 900 places du stade André Heurtematte sont déjà parties au moment d’écrire ces lignes.
Attention : 150 places ont été réservées aux supporters réunionnais. Clairement, les joueurs du SU Dives-Cabourg auront l’avantage de jouer à domicile. Et pour capitaliser sur ce point, le club normand a préféré ne pas attribuer de numéro 12 à un joueur et distribuer une centaine de maillots arborant ce numéro 12 à ses supporters ! Comme si cela ne suffisait pas, les linguistes rappellent que le nom de Cabourg vient de la juxtaposition du gaulois cato (combat) et du germanique burg (village) : autrement dit une « ville de combattants ».
– Objectif : envoyer un ou plusieurs SCUD au SUDC –
L’affiche a l’air bien sur le papier. Encore des Rouges contre des Jaunes, comme en 16es de finale… sauf qu’au stade Jean Ivoula, dimanche 1er décembre, ni l’USSA Vertou ni le Saint-Denis FC ne portaient leurs couleurs historiques. Le SU Dives-Cabourg évolue en National 3 (ex-CFA 2), une petite division de plus que le Championnat Régional de nos champions locaux, à l’instar de leurs précédents adversaires.
Les Normands sont actuellement 8èmes de leur groupe (USSA Vertou était 2ème de leur groupe) et restent sur 2 défaites consécutives dans leur championnat. En résumé : les Réunionnais peuvent légitimement espérer gagner et se qualifier pour les huitièmes de finale aller de leur histoire. Les deux clubs ont deux points communs. Le premier ? Ce sera le deuxième huitième de finale de leur histoire. Pour les Normands, le précédent remonte à 25 ans. Pour les Dyonisiens, les souvenirs sont encore frais (2022).
Le deuxième point commun est plus rare : chaque club possède une « taupe » qui connaît bien l’adversaire. Au sein du Saint-Denis FC, il s’appelle Mamoudou Diallo et il évolue au poste d’attaquant. Il a grandi en Normandie, près de Honfleur. Surtout, il a joué une saison et demie au SDUC en 2019-2020. Il y joue même juste avant de revenir à la Réunion où il évolue à la Saint Pierroise, puis à la Tamponnaise avant de rejoindre le Saint Denis FC.
Ce grand cafre de 39 ans n’a pas peur d’affirmer : « Je suis normand ». Nul doute qu’il a donné des éclaircissements à son entraîneur, Fred Bachelier. Chez les Divais, Willy Suret apparaît comme « le plus Réunionnais des Normands ».
Le milieu de terrain a vécu et travaillé comme professeur de sport pendant un an à La Réunion, entre 2021 et 2022. Il a joué à l’ASC La Possession (en R2) et assure que les clubs de football réunionnais ne sont pas mis à profit. le léger : « Je pense que la R1 à la Réunion équivaut à la N3 en France métropolitaine » a-t-il déclaré cette semaine à nos confrères de Foot Normand.
Celui qui est l’un des plus anciens joueurs du SU Dives-Cabourg (Willy Suret y évolue depuis 2018) estime encore que « ce sont 2 styles de jeu complètement différents qui vont s’affronter (samedi) ». Alors pourquoi ne pas rêver d’un petit pont épiscopal ?
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