Si la région Nouvelle-Aquitaine est toujours l’une des plus attractives de France selon l’Insee, ses douze départements ne sont pas logés à la même enseigne.
La Haute-Vienne, qui occupe la huitième position en nombre d’habitants, en a perdu 2.540 en six ans et en comptera 372.438 en 2022.
La Corrèze en compte 240 120 avec une perte de 1 415 personnes et se positionne en 11ème position.
La Creuse, en douzième position, creuse l’écart avec une perte de 3 973 et une population de 115 529 habitants.
Si l’Insee estime que la population de la Haute-Vienne est stable, avec un solde migratoire légèrement positif (+ 0,1 %), identique à la période précédente, le solde naturel qui se dégrade légèrement (- 1,02 %) fait craindre une baisse de la population. au cours des années à venir.
Au niveau municipal. Quand on regarde la population des communes de plus de 2.000 habitants, celles de la première couronne de Limoges continuent de croître, comme Panazol (11.207 habitants) et Couzeix (10.011) qui ont enregistré la plus forte hausse (+1,5%), à au détriment d’une ville centre qui compte 129.754 habitants (- 0,4%). Sont également en forte croissance Le Vigen avec 2 298 habitants, Veyrac avec 2 162 habitants, Saint-Gence avec 2 208 habitants et Séreilhac avec 2 045 habitants. En revanche, Bellac poursuit son déclin avec un taux de -1,7% et une population qui compte désormais 3 569 âmes. Egalement en net recul, Saint-Léonard-de-Noblat (4.319), Rochechouart (3.637), Bessines-sur-gartempe (2.739) et Le Palais-sur-Vienne (5.861).
Au niveau cantonal. Les cantons les plus peuplés sont ceux d’Aixe-sur-Vienne (21’245), Couzeix (21’057), Saint-Yrieix-la-Perche (20’814) et Saint-Junien (20’665). Couzeix enregistre la plus forte croissance (+0,9%). Ceux qui ont enregistré la plus forte baisse sont les cantons de « Limoges-7 » avec 13.498 habitants (- 1,2%) et de « Limoges-4 » avec 15.913 habitants (- 0,9 %). Châteauponsac et Ambazac perdent également des habitants. Autrement dit, les cantons du nord, de l’ouest et du sud du département continuent de croître.
Au niveau intercommunal. Une tendance qui se retrouve au niveau des interco. Si la plus peuplée reste celle de Limoges Métropole avec 207 147 habitants, celles qui ont enregistré la plus forte croissance sont la com’com des Portes de Vassivière avec 5 698 habitants (+0,3%), le Val de Vienne avec 16 305 habitants (+ 0,2%) et le Pays de Saint-Yrieix avec 12 161 habitants (+ 0,1 %).
La Creuse fait exception à la règle
La Creuse est le seul département de Nouvelle-Aquitaine à afficher une baisse du nombre d’habitants : -0,6%, soit 662 habitants par an en moyenne sur la période 2016-2022. En 2022, la Creuse comptait 115 529 habitants, contre 119 502 en 2016, ce qui en fait le deuxième département le moins peuplé de France, juste devant la Lozère. Le solde migratoire de +0,4% n’a pas suffi à compenser le solde naturel négatif de -1% par an en moyenne sur 2016-2022, alors que la moyenne régionale n’est que de -0,2%. Et pour cause : ce -1% de la Creuse, contre -0,8% en 2011-2016, constitue un record français.
En Creuse, plus de 30 % de la population a plus de 65 ans, et le nombre de décès y est plus élevé. Selon les projections de l’Insee, et si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus en Creuse pourrait dépasser 40 % en 2040 et, en 2070, la population creusoise culminerait à 92 000 habitants… Une pyramide vieillit que le taux de fécondité moyen de 1,68 par femme, très légèrement supérieur au taux régional de 1,65, ne compense pas.
La Corrèze mise sur son attractivité
Même si son équilibre naturel, avec plus de décès que de naissances, est en berne, la Corrèze fait partie des territoires qui attire plus d’habitants qu’il n’en perd. Une attractivité qui profite particulièrement aux zones rurales.
Entre 2016 et 2022, le département a perdu en moyenne 236 habitants chaque année. Pour l’Insee, c’est le signe d’une démographie globalement stable. Le solde migratoire est en hausse de 0,4% sur la période 2016-2022 et c’est la zone périurbaine qui est la grande gagnante. Sainte-Féréole, Saint-Pantaléon-de-Larche, Allassac, Donzenac et Ussac sont les cinq communes de Corrèze qui affichent la plus forte croissance démographique et elles sont situées autour de la ville de Brive.
Avec 46 769 habitants (235 de moins qu’en 2016), cette dernière est la plus peuplée du département. La préfecture de Tulle compte désormais 13 602 habitants (851 de moins qu’en 2016), Ussel 9 174 habitants (608 de moins). Si la baisse démographique s’est ralentie à Brive, qui passe de -0,5% à -0,1% (taux annuel moyen), elle s’aggrave à Tulle (de -0,3% à -1%) et à Ussel (de -0,3% à -1%). 1,1 %).
Maryline Rogerie
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