Coupe de France (32e de finale). Stade Briochin (N2) – Le Havre AC (L1), ce samedi (15h30)
Il fait partie de ceux qui avancent sans l’étiquette de titulaire incontesté. « Je ne suis pas toujours le premier sur la ligne de départ, sourit l’intéressé. Sauf qu’Hugo Boudin (32 ans) fait partie de ces joueurs qui, à chaque fin de saison, comptent entre 20 et 30 matches cumulés. Tel a été son parcours au Stade Lavallois, lorsque les portes du professionnalisme se sont fermées. C’est son parcours au Stade Briochin où il s’est proposé, un jour de juin 2014. « J’ai débuté en réserve, en DSE », rembobine le courtier en crédit immobilier.
Un profil atypique
Le Mayennais pose ensuite les crampons en CFA 2, puis en National 2 et National 1. Ce n’est qu’au décès de Karim Mokeddem que son sort est (trop) vite scellé. « Il était en mission, je n’étais pas forcément performant à ce moment-là. Je regrette seulement qu’on n’ait jamais eu de discussion», confie le néo-Plérinais.
Pourtant, communiquer avec Hugo Boudin est facile. Le garçon est intelligent et cela se voit dans son jeu. Il faut dire que sa taille (1,73 m) est atypique pour son poste de défenseur central. Sa lecture du jeu, son anticipation et son aisance avec le ballon font de lui un milieu de terrain différent. Y compris lorsqu’il utilise son pied gauche avec détente. « J’ai eu la chance d’avoir des éducateurs qui m’ont fait travailler mon pied faible », vante-t-il modestement.
Un esprit qui ne lâche jamais prise
La défense à trois actuelle l’a fait glisser à la gauche de Christophe Kerbrat, pour un résultat probant à Bordeaux (0-0) et face à Saumur samedi (2-2), même s’il a dû quitter ses coéquipiers après s’être coupé le front. . Deux points de suture lui ont été posés aux urgences de l’hôpital ce soir-là. Mais pas de quoi le ralentir avant la réception au Havre ce samedi. « Ce sera la première fois que je joue en Ligue 1. C’est le haut niveau français ! » Un cadeau qu’il a mille fois mérité, lui qui a déjà disputé des matches contre le Stade Brestois en 2015 (2-0) et le RC Lens en 2018 (0-1), alors qu’ils évoluaient tous deux en Ligue 2.
« La Coupe rappelle évidemment des souvenirs forts. » Hugo Boudin y trouvait souvent des rebonds quand il jouait moins. Mais sur cette 11e saison au Stade Briochin, les chiffres montrent à quel point il a toujours compté aux yeux des Griffons : 49 matches de National, 93 en N2, 18 en Coupe de France. « Je suis la preuve qu’il ne faut jamais abandonner. D’autres l’auraient peut-être fait, mais pas moi. Peut-être parce que j’ai une vie épanouie à côté. La petite Andrea et sa toute nouvelle maison en sont les plus belles illustrations.
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