Reportage
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Pour verdir la ville, le collectif nancéien « Jardin Pirates » plante illégalement des courgettes et autres prunes dans les espaces urbains. « Libé » se trouvait avec l’un de ses membres, mercredi 18 décembre à la tombée de la nuit, une vingtaine d’arbustes dans la roulotte.
Il se fait appeler le « pirate de la boue ». Cependant, il n’a ni cache-œil noir ni terre sur les mains. Ses grosses bottes en plastique vert déjà aux pieds et sa remorque vide accrochée à sa 206 cabossée sont les seuls indices qui permettent de l’identifier sous le ciel gris de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Le sourire aux lèvres, le jeune homme de 29 ans, ancien maraîcher, explique que « tout est prêt ». Il fait tourner le moteur de cette voiture qui n’est pas la sienne. Mais “Aucun problème”, son père est conscient de l’action qu’il compte entreprendre.
Loïc Schneider prend la route en direction de Saint-Boingt, petit village situé à une trentaine de minutes. Sa mission du jour, réalisée pour le compte du collectif « Jardin Pirates » dont il est membre depuis sa création en 2022 : récupérer une vingtaine de jeunes pruniers chez un sympathique agriculteur, puis les replanter illégalement dans certains quartiers. de Nancy. Tout cela à la tombée de la nuit, “pour éviter d’être trop visible et d’être repéré par les autorités municipales.”
Le groupe, composé de membres « très actif » et une quinzaine de personnes qui « graviter autour »n’est pas sa première plantation illégale. Des dizaines de vergers et potagers ont déjà été implantés à travers la métropole ces deux dernières années. « Mais petit à petit, on s’est rendu compte que les arbres poussaient beaucoup plus facilement, et
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