Jean Thomas, acteur de l’ombre du succès de Columérin face à Biarritz, savoure ce moment. Pour la manière, d’une part, et parce qu’il sait qu’un autre résultat avant la pause aurait plongé le club dans le doute.
Savez-vous combien de plaquages vous avez réalisé ?
Je n’ai pas du tout mes stats mais je sais que j’arrête parce que je sens mes épaules picoter (il sourit).
Justement, il y a ce passage à l’heure de jeu, d’une durée de six ou sept minutes, où l’on est sur sa ligne mais ne concède pas d’essai. Personnellement, vous avez été très sollicité. Mais n’est-ce pas un moment crucial du match ?
C’est peut-être le tournant du match, car ça fait du bien de sortir de ce genre de séquence défensive très longue sans prendre de point. Si je ne me trompe pas, nous étions 14 à ce moment-là. Généralement, ce genre de séquence reflète l’état d’esprit du groupe. Là, on a vu que tout le monde était là, prêt à se battre les uns pour les autres. Ça fait vraiment du bien à la tête quand on sort de là.
A l’inverse, dans la séquence suivante, vous êtes un de plus et ne pouvez pas tuer le match…
C’est vrai, c’est dommage car on a le point de bonus offensif. On a bien construit notre match, on est à leur place. Cet essai du 100 mètres (Kibirige, 72e) nous fait un peu mal à la tête et les remet en position de nous chatouiller pour tenter d’aller chercher la victoire en fin de match. C’est dommage car sur tout le match, avec cet enchaînement défensif qui aurait pu nous mettre en difficulté, finalement, on est dedans et on perd le bonus offensif sur la fin. Je ne sais pas si ce sera anecdotique ou si cela comptera en fin de saison. Nous allons essayer de nous assurer que cela ne compte pas.
Regrettez-vous ce point bonus offensif, finalement ? Et cette dernière pénalité ?
Il y a un petit regret de l’avoir perdu, car nous avions le contrôle. Mais sur la dernière action, je crois qu’il vaut parfois mieux se contenter de quatre points que de tout risquer pour en obtenir cinq. Contentons-nous de ce que nous avons, et de cette victoire qui fait beaucoup de bien. Là, on était tous très contents de gagner le match.
En effet, ce succès permet de regarder vers le haut…
Cela pourrait être un match charnière. Avec une défaite ce soir, on regardait vers le bas. On se donne le droit d’espérer et c’est toujours plus agréable de regarder vers le haut.
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