La longue et douloureuse naissance dans le quartier Marenda-Lacan, au cœur d’Antibes, n’a finalement pas empêché les élus d’y voir un beau bébé. Un bébé qui, si l’on laisse de côté le déficit de plusieurs dizaines de milliers d’euros de l’entreprise publique locale (SPL) – que la Ville compte dissoudre prochainement –, aurait rapporté plus d’argent qu’il n’en a consommé !
s’est félicité le maire, Jean Leonetti, au conseil municipal de ce jeudi. La preuve avec ces chiffres : 28 millions de recettes apportées par les cessions foncières, pour 23,5 millions de dépenses d’équipements publics, de participation à la Zone d’activités économiques (ZAC), etc. Soit 4,5 millions d’euros dans les poches de la commune. Sans compter les indemnités (encore en négociation) réclamées pour les retards accumulés par le promoteur BNP Paribas Immobilier.
Un faux départ bien mérité que l’édile espère voir dans un avenir radieux, malgré les débuts timides de la ZAC auprès du grand public : « C’est normal qu’une activité commerciale émerge. Il y a de nouvelles rues, auxquelles les Antibois doivent s’habituer. Mais je pense que cela fonctionnera bien.
Presque tous les ports exemplaires
Un optimisme que le premier magistrat a maintenu tout au long du rapport d’activité 2023 des ports d’Antibes.
Vauban, Gallice, Salis, Olivette et Crouton sont en bonne santé financière avec 38,5 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé, à l’exception de la dernière, fragilisée par un chiffre négatif « en raison de la réduction des opérations liées aux « travaux en cours », a justifié le déléguée adjointe aux ports, Nathalie Grilli.
Une fois de plus, les caisses de la Ville ont pu respirer grâce aux 15,3 millions d’euros de redevances récoltées, dont plus des trois quarts ont été payés par la baie des milliardaires. Pas de quoi impressionner Michèle Muratore, du groupe d’opposition La Gauche solidaire, écologique et démocratique, qui a tenu un certain nombre de « remarques ». Constatant d’une part la contribution financière annuelle encore incomplète du port Vauban ; le manque d’informations, selon l’élu, sur l’activité de carénage des petits bateaux, ainsi que sur le prix des colonnes rostrales aujourd’hui construites ; les « nombreux » incidents lors du ravitaillement des navires ; et les très controversés filets anti-plastique que l’édile souhaiterait voir étendus au-delà du port, entre autres. Une liste que l’édile a tenté de clarifier point par point, en retenant surtout « le positif ».
Parking et parking gratuit, une autosatisfaction qui agace
Le bilan est également venu pour le stationnement à Antibes. Là encore, le bilan s’avère positif pour 2023 : 1,93 million d’euros de dépenses pour 1,98 million de recettes. “Cet argent est destiné au bénéfice du stationnement gratuit”, a insisté l’édile, citant les avantages offerts par la commune, comme la première heure gratuite sur la voie publique et les parkings, ou encore les tarifs jugés inférieurs à ceux des autres communes de la région. Alpes-Maritimes.
Les administrateurs en sont-ils satisfaits ? Oui, selon les 3 000 retours recueillis sur le questionnaire lancé par la municipalité : 89 % soutiennent la politique tarifaire mise en œuvre sur les routes, 90 % sont favorables aux deux heures gratuites proposées dans les parkings et 85 % soutiennent les 48 heures. gratuit au parking du Fort Carré. Seul bémol, seuls 57 % souhaitent un tarif spécifique « qui permettrait un stationnement prolongé dans ce parking ».
« C’est une galère à chaque déplacement à Antibes. C’est la vérité »
En pratique, est-ce vrai ? Sur les réseaux sociaux, malgré quelques commentaires positifs, les critiques sont sévères. « Il n’y a pas assez de parkings, celui du Pré-aux-pêcheurs est hors de prix. On a de moins en moins de places de stationnement dans la rue, c’est la galère à chaque déplacement à Antibes. C’est la vérité », affirme un internaute. “Chargez déjà votre police municipale de nettoyer les véhicules tampons qui ne payent pas leur stationnement”, précise un autre. L’opposition La gauche unie, écologique et démocratique déplore de son côté un manque de questions ouvertes « pour proposer des idées », et fustige le délégataire – QPark – pour ne pas entretenir suffisamment ses espaces. Pour Jean Leonetti, qui n’a pas souhaité gratter ce record, plaider pour une diversité des offres et une meilleure visibilité des prix est la stratégie à suivre.
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