“Cela pose un défi”, s’amuse Domingo. « Énorme », mesure Nathan Decron. En décembre 2024, plus que d’habitude. Dans l’effectif palois, Rémi Picquette est le dernier à avoir gagné, c’était au printemps en barrage. Et pour lui, le projet a grandi. « Ils ont toujours eu ce côté dominant, mais ils ont réalisé leur potentiel. » « Toulon est une équipe qui est sur 5 victoires d’affilée, qui a un gros groupe d’attaquants, qui est conquérant en mêlée, qui a une confiance énorme », énumère Decron.
Pas encore de quoi peut se targuer la Section Paloise. Dans la série toulousaine, elle a opposé ses cinq défaites de suite cette saison en Top 14. À l’exception du match de Perpignan, perdu dans les dernières secondes, elle a toujours été en proie aux mêmes maux à sa sortie du Hameau. Decron sans concession : « Nous manquons d’efficacité. Nous manquons d’initiative. Nous ne sommes pas forcément présents à ces matchs. Si on veut espérer gagner un jour, il faut être beaucoup plus conquérant, beaucoup plus dominant et beaucoup plus réaliste. Lors des derniers matches, même quand on a des répits, on ne marque pas. Alors évidemment à l’extérieur, ça coûte beaucoup trop cher. »
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Rugby – Section Paloise : Joe Simmonds à Toulon sur les traces de Wilkinson
Joe Simmonds a fêté ses 28 ans avec un déplacement dans le Var pour préparer la 12e journée de Top 14, samedi face au RCT. Quelques heures avant son entrée à Mayol où son compatriote Jonny Wilkinson a renforcé son aura, l’ouvreur anglais est revenu sur ce défi. En anglais, toujours. « En français, le mois prochain peut-être ! »
« Si l’équipe veut grandir… »
La dernière fois, le résultat a été terrible : 30-3 à Montpellier. Pas une partition qui s’oublie. Thomas Domingo grince : « Seb (Piqueronies) a encore du pain sur la planche, le staff aussi. Je pense que les joueurs aussi sont déçus. Ces déplacements à l’extérieur sont toujours un peu compliqués pour nous. Et aujourd’hui, il faut réussir à faire un pas en avant en ce sens. Si l’équipe veut grandir, nous devons être capables de jouer ailleurs que celui-ci. » « En termes de caractère et d’état d’esprit, on ne peut plus se permettre de montrer une image comme celle-là », fustige une dernière fois Decron.
Désormais, il est également raisonnable de penser que la dynamique a changé. L’Europe a été là et si l’année dernière c’était un cauchemar, cette fois, elle a semé des promesses malgré les blessures enregistrées (Maximin, Jolmes). Picquette n’en doute pas. « Elle nous a aidé : à récupérer quelques gars, à aligner certains qui n’avaient pas joué, à reprendre confiance. Cela aide à remettre le groupe dans le sens du voyage. Après, on revient d’Afrique du Sud, on a beaucoup d’excuses, mais je pense qu’il faut avant tout essayer d’être réguliers dans nos performances et dans notre engagement. »
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Le salaire minimum de combat
En tout cas, à la hauteur de la dernière sortie face à Lyon (29-15 ; 11e jour). « Ce que nous avons montré contre Lyon en termes de caractère, il faut que ce soit régulier et cohérent match après match. Cela doit être notre base et notre fondement », déclare Decron. Picquette poursuit : « Il faut vraiment avoir ce strict minimum de combat. Nous sommes capables de fixer des normes à ce niveau. Il ne faut pas s’en écarter. C’est clairement l’objectif. » Et ce sera un marqueur de progrès.
Sur le port, ce sera d’abord la Section face à elle-même. Le passé, l’histoire, la vie avant Domingue, ce n’était pas le sujet. « On a un bloc de trois matches en tête. Nous ne nous sommes pas fixé d’objectif particulier en termes de points. En revanche, en termes d’état d’esprit et de caractère… » glisse Decron. Le mini-stage de deux jours sur les terres de Christophe Dominici, qui a réuni le groupe après le voyage en Afrique du Sud, avait également pour but de favoriser l’introspection. Et marteler les obsessions. Thomas Domingo montre la voie : « Soyez sûr de ce que vous voulez faire et où vous voulez aller. Et puis, il faut être plus exigeant. En Top 14, aujourd’hui, s’il n’y a pas cette exigence envers nous-mêmes, d’être meilleur, le championnat devient très compliqué. » Et à Toulon, un peu plus qu’ailleurs.
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