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RC Vannes, l’irréductible promu breton n’a pas dit son dernier mot

Même s’il est au fond, le club breton reste dans le coup et peut encore croire au maintien. Les dernières sorties apportent de l’espoir.

On lui avait promis l’enfer. Premier club breton à accéder au Top 14 et plus petit budget élite, le Club Vannes était logiquement présenté comme le Petit Poucet de cette saison 2024-2025, dans un championnat de plus en plus serré, avec des gros bolides à la pelle. Mais, alors que nous sommes presque à la moitié de la saison, le club breton, certes en queue de peloton, n’est pas lâché au classement. Il ne s’agit que de quatre petites unités de la Section Paloise, 10e. Dans leur quête du maintien, ce qui serait un petit exploit, les Bretons (15 points) sont bien « aidés » par certains clubs ambitieux et loin de leurs objectifs initiaux, comme le Stade Français Paris (12e, 19 pts) ou Lyon ( 13ème, 18 pts).

Mais les Vannais ne s’en soucient pas beaucoup, ils tracent leur route et visent à maintenir leur position. Contre toute attente. Les dernières sorties leur ont remonté le moral. Il y a eu d’abord ce succès historique sur la pelouse de l’ogre La Rochelle (14-23) puis ce premier en Challenge Cup contre les Anglais de Gloucester (43-19), quand tout le monde imaginait qu’ils allaient « équilibrer » cette compétition pour se concentrer. sur le championnat. Avant le début de la saison, l’arrière emblématique Gwenaël Duplenne nous disait qu’il y aurait «sûrement un - d’adaptation. Parce qu’on ne sait pas vraiment où l’on va. On sait que ça va être dur, qu’on va perdre des matches.»

Gagner est une habitude, donc plus nous gagnons, plus nous serons automatiques

Karl Chateau, troisième rang de Vannes

Le RCV a certes emporté quelques grosses valises (à Clermont et Toulon) mais il a globalement montré qu’il avait la réponse. Qu’il n’est pas apparu comme une victime expiatoire, comme en témoignent ses trois succès (Lyon, Castres, La Rochelle) et ses points de bonus défensif arrachés contre le Stade Français, le Racing 92 et Montpellier. “Gagner est une habitude, donc plus on gagne, plus on sera automatique et c’était aussi important de le faire pour le public présent quelle que soit la météo ou la compétition”, reconnu Karl Chateau dans Ouest de la .

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Et la troisième ligne est passée par Toulouse, Perpignan et Colomiers pour ajouter : « On a l’impression d’avancer, de trouver des solutions. On travaille dur et bien ici, ces détails sont travaillés plus que les autres et nous permettent de gagner des matchs qu’on n’aurait peut-être pas gagnés en début d’année. La période des vacances s’annonce rude avec les réceptions capitales à Bayonne et Clermont, entrecoupées d’un déplacement à Pau, rival direct pour le maintien.

Le mois de janvier sera ensuite marqué par l’audition du manager vantais Jean-Noël Spitzer par la commission de discipline de la Ligue, après ses propos controversés sur l’arbitrage suite à l’incroyable défaite face à l’UBB (après avoir mené 29-0 peu avant la pause, le RCV a finalement perdu 29-37). “En seconde période, nous avons été punis deux fois plus. Il était évident que l’arbitre allait changer de curseur à la pause. Nous sommes sur Canal+, face à un adversaire qui se bat pour le titre. (…) Ce n’est pas la première fois qu’on est arbitrés comme des enfants.» Une projection qui n’était pas passée inaperçue dans le Landerneau plutôt calme du rugby et qui avait poussé la FFR à agir. Mais, en attendant une suspension qui devrait être lourde, Vannes continue d’avancer. Et sait se passer de son homme fort, déjà suspendu au début de l’exercice.

« Le rugby est un sport de caractère et le Breton a un peu de caractère »

A l’issue de la victoire historique à Marcel-Deflandre contre La Rochelle, la première à l’extérieur en Top 14, Ronan O’Gara a salué la prestation des Vannetais qui avaient “plus d’agressivité et d’envie avec un bon plan de jeu”. Si ce revers était “une grosse claque”, les Maritimes n’avaient pas « aucun manque de respect envers Vannes ». Adaptation expresse. Sans complexes. Le directeur général du club breton, Martin Michel, a prévenu : « Le rugby est un sport de caractère et le Breton a un peu de caractère. Il fait également preuve de ténacité et de pugnacité dans l’effort et l’engagement. Nous sommes des travailleurs travailleurs et silencieux. Il ne faut cependant pas se surchauffer… » Cette fameuse « fierté bretonne » qui est le slogan du club.

 
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