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Rivière-du-Loup will lose the crossing to Cacouna

Les rumeurs qui persistaient depuis quelques - se sont réalisées jeudi midi. Le port d’attache des Basses-Laurentides du service de traversier qui relie Rivière-du-Loup à Saint-Siméon depuis plus d’un siècle sera transféré à Cacouna à compter de 2028, une option beaucoup plus économique, selon le gouvernement.

C’est la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, accompagnée de la députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata, Amélie Dionne, et de la PDG de la Société des traversiers du Québec, Greta Bédard, qui ont communiqué cette nouvelle dans devant les élus et les gens d’affaires de la région.

Mme Guilbault a cité le d’énormes contraintes au quai de Rivière-du-Loup pour justifier sa décision, tels que l’envasement et les opérations de dragage nécessaires pour le contenir. Mais c’est surtout le projet de loi visant à maintenir le service au port d’attache actuel – 665 millions de dollars – qui a dissuadé le gouvernement.

C’était une affaire difficile et déchirante.

Une citation de Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable

The MP for Rivière-du-Loup–Témiscouata Amélie Dionne, the Minister of Transport Geneviève Guilbault and the CEO of the Société des traversiers du Québec, Greta Bédard, at a press conference Thursday noon.

Photo: - / François Gagnon

Dispositions temporaires à partir de 2028

Le STQ prévoit investir 170,5 millions de dollars pour construire de nouvelles installations au port de Gros-Cacouna. Des infrastructures temporaires permettront sa mise en service en juin 2028, après la fin du contrat liant l’entreprise publique à la compagnie Clarke, qui assure le service de traversier à partir de Rivière-du-Loup.

Le nouveau quai comprendra, dès 2031, une rampe de chargement et de déchargement, une aire d’attente et une gare fluviale, le tout voyant le jour à l’est du port de Gros-Cacouna. Cet emplacement a été choisi pour ne pas perturber l’activité industrialo-portuaire déjà existante et pour pouvoir mettre le ferry à l’abri des intempéries.

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Le port de Gros-Cacouna

Photo : - / François Gagnon

Par ailleurs, la compagnie d’État ne s’engage pas à mettre en service une liaison 12 mois par année, contrairement à ce qu’avance le ministre Guilbault dans le communiqué d’annonce, qui promet pour sa part une service opérationnel toute l’année. Le STQ se limite à dire qu’un déménagement à Cacouna améliorerait le service. Cependant, la traversée prendra 20 minutes de plus.

Cette annonce marque la conclusion de plus de quatre années d’études. La Ferry Corporation a examiné trois sites potentiels pour un service de ferry ; un au port de Rivière-du-Loup – ce qui aurait nécessité un prolongement du quai – et deux autres au port de Gros-Cacouna.

Après l’avoir brièvement écarté dans le cadre de ses études, la société d’État a également révélé que c’est le Saaremaa I qui assurera la liaison entre Cacouna et Saint-Siméon, un traversier qui dispose d’un capacité supérieure à celui du Trans Saint-Laurent, actuellement en fin de vie.

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C’est le Saaremaa I qui assurera la liaison entre Cacouna et Saint-Siméon à partir de 2028. (Photo d’archive)

Photo : CBC / Patrick Morrell

Conséquemment, la traversée entre Matane et la Côte-Nord sera privée de son navire de secours, mais le STQ prédit que Félix-Antoine Savard, actuellement dans la région de Sorel-Tracy, assumera ce rôle à compter de 2028.

Le maintien du service à Rivière-du-Loup aurait coûté 665 millions de dollars à l’État du Québec, comme l’avait révélé - l’an dernier. Étendu sur 25 ans, l’investissement total s’élèverait à 950 millions de dollars pour conserver le port d’attache actuel, comparativement à 474,5 millions de dollars pour Cacouna, calcule la Société des traversiers.

Depuis plusieurs années, le STQ ne cache pas qu’un déménagement du service vers la municipalité voisine lui serait plus avantageux, entre autres en raison des travaux de dragage moins intensifs qui y sont nécessaires pour maintenir une profondeur d’eau sécuritaire pour la navigation. Ces opérations ponctuelles sont de plus en plus coûteuses, selon l’entreprise publique.

Tableaux comparatifs des options analysées

Caractéristiques Rivière-du-Loup Cacouna
Coûts du projet 665 M$ 170,5 M$
- de traversée 65 minutes 85 minutes
Durée requise pour le travail 48 mois 18 mois

Source : Compagnie de traversier de Québec

L’appel d’intérêt peu concluant

En revanche, les soumissions soumises à l’appel d’intérêt des armateurs pour desservir Rivière-du-Loup ne se sont pas révélées concluantes aux yeux des experts indépendants qui ont analysé les offres.

Les ferries proposés sont soit trop longtemps ou tout simplement inadaptées au site, et les solutions proposées pour draguer le port de Rivière-du-Loup ont soulevé des doutes quant à leur faisabilité d’un point de vue opérationnel et financierselon les conclusions du rapport d’experts indépendants, fourni par le STQ.

Le document juge également que les propositions ne pourraient pas, à long terme, réduire les coûts de fonctionnement.

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La députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata, Amélie Dionne, a répondu aux questions des journalistes lors du point de presse de jeudi midi.

Photo: - / François Gagnon

A committee to promote Pointe-de-Rivière-du-Loup

En contrepartie, le gouvernement s’engage à mettre en place un comité de valorisation afin de revitaliser le secteur de Pointe-de-Rivière-du-Loup, qui ne verra plus d’accostage de traversier à partir de 2028. Le mandat de ce comité sera de moderniser les infrastructures existantes et de favoriser le développement économique régional.

La députée Amélie Dionne a juré que des fonds seraient alloués à ce groupe de travail, sans fournir de chiffres. Je ne veux pas mettre la charrue avant les bœufs, je veux que ce soit la communauté qui nous propose des solutions ou des projetsexplique l’élu.

 
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