Alors que la campagne vient à peine de démarrer, près de la moitié des Suisses en Suisse et à l’étranger ne sont pas convaincus par l’initiative en faveur de la responsabilité environnementale. Le texte qui exige que l’économie respecte les limites planétaires se dirige vers l’échec lors des élections du 9 février, selon le premier sondage SSR.
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20 décembre 2024 – 06h00
Mauvais départ pour l’initiative des Jeunes Verts qui veut forcer l’économie suisse à évoluer dans les limites de la nature.
A un peu moins de deux mois du vote du 9 février, une majorité relative de 49% des citoyens sont opposés au texte, alors que seulement 45% sont pour et 6% sont encore indécis, selon le premier sondage de la SSR réalisé par l’institut gfs.bern.
La proposition des Jeunes Verts ne séduit pas non plus la majorité des Suisses de l’étranger. La diaspora, qui a habituellement tendance à voter de manière plus écologique, est cependant légèrement plus favorable : 48% soutiennent le texte, 47% sont contre et 5% n’ont pas encore d’avis précis.
L’initiative polarise fortement l’opinion. L’électorat de gauche et du Parti libéral vert (PVL/centre) le soutient clairement, tandis que ceux des autres partis de droite et du centre le rejettent massivement.
L’enquête d’opinion montre également que le texte divise les femmes, qui l’approuvent à 56%, et les hommes, qui le rejettent à 59%. «Cela correspond à une tendance bien ancrée: les femmes se positionnent davantage en faveur de l’écologie», commente Martina Mousson, politologue à gfs.bern.
Les jeunes soutiennent également majoritairement le texte et sont plus mobilisés que d’habitude, montre encore l’enquête. Ceci est probablement lié au fait que l’initiative est venue de la section jeunesse des Verts.
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Initiative pour la responsabilité environnementale : essentielle pour la gauche, insoutenable pour la droite
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Le peuple suisse vote le 9 février l’initiative populaire «pour la responsabilité environnementale».
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Le problème est reconnu
Si les citoyens ne sont pas convaincus par l’initiative, la majorité d’entre eux reconnaissent néanmoins la nécessité de préserver l’environnement. Deux tiers des personnes interrogées par gfs.bern estiment que nous consommons déjà aujourd’hui les ressources de demain et que les fondements de notre existence sont ainsi menacés.
Cependant, la même proportion de personnes considère que la mise en œuvre de l’initiative poserait des problèmes. Ils craignent notamment que les prix augmentent et avec eux le coût de la vie. Cela irait à l’encontre de l’initiative elle-même, qui appelle les pouvoirs publics à ne pas prendre de mesures susceptibles de provoquer une injustice sociale.
« Le problème est reconnu, mais la solution n’est pas convaincante. Les délais et les interdictions imposées par le texte semblent trop rigides », analyse Martina Mousson. Elle rappelle que le soutien aux initiatives a généralement tendance à diminuer en cours de campagne, ce qui laisse clairement présager un échec de l’initiative le 9 février.
Le fait que l’initiative soit le seul objet soumis au vote ce jour-là pourrait aussi jouer en sa défaveur, selon Martina Mousson, car la mobilisation est généralement moins importante lorsque les votes fédéraux tournent autour d’un seul thème.
L’enquête
Pour la première enquête en prévision des élections fédérales du 9 février 2025, l’institut gfs.bern a interrogé 18’845 électeurs entre le 2 et le 16 décembre. La marge d’erreur statistique se situe entre +/-2,8 points de pourcentage.
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Tout ce qu’il faut savoir sur les Suisses de l’étranger en cinq graphiques
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