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Un accord avec l’Union européenne après une si longue attente

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Un accord avec l’Union européenne après une si longue attente

Le gouvernement suisse devrait donner son accord vendredi pour un rapprochement avec l’Union européenne.

AFP

Publié aujourd’hui à 5h30 Mis à jour il y a 1 minute

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Le gouvernement suisse devrait donner son feu vert vendredi à un accord de rapprochement avec l’Union européenne, première étape d’un long chemin semé d’embûches en vue d’une éventuelle adoption par le petit pays alpin.

Il a fallu des centaines de rencontres entre diplomates de Bruxelles et de Berne pour convenir d’une série d’accords bilatéraux qui devraient renforcer la coopération entre les deux partenaires économiques, actuellement régie par plus de 120 textes.

Mais il faudra aussi convaincre le Parlement suisse du bien-fondé du projet et surtout la population, qui aura le dernier mot sur ce sujet qui influencera l’avenir du pays. Une consultation à l’issue incertaine.

Une approche sectorielle visant à actualiser les accords bilatéraux

En mars, la Suisse a accepté de relancer les négociations avec l’UE, après y avoir brusquement mis fin en 2021, non sans provoquer la colère de Bruxelles.

Contrairement aux négociations précédentes dont l’objectif était d’établir un accord-cadre général, les négociations actuelles, que les parties souhaitent conclure cette année, adoptent une approche sectorielle visant à actualiser les accords bilatéraux existants et à en conclure de nouveaux (électricité, santé et sécurité alimentaire).

Les médias suisses, citant des sources diplomatiques, ont affirmé ces derniers jours que toutes les questions étaient réglées, à l’exception du montant de la contribution suisse au fonds de cohésion européen qui aide certains pays à rattraper leur retard de développement.

« Nous pensons avoir atteint un équilibre très délicat »

«Maintenant qu’un accord est en vue, nous espérons que la Suisse sera prête à aller de l’avant. Nous pensons avoir atteint un équilibre très délicat, qui devrait être apprécié comme tel par toutes les parties », a indiqué cette semaine une source diplomatique européenne à Bruxelles.

L’Union syndicale suisse (USS), la plus grande organisation de salariés, appelle à des négociations supplémentaires, estimant que l’accord tel qu’il est actuellement va détériorer la qualité des salaires dans le pays. Les négociations sur le ferroviaire et l’électricité inquiètent aussi les syndicats.

Même pour la Fédération suisse des entreprises, plutôt favorable en raison des enjeux économiques, la Suisse doit avoir la possibilité de gérer elle-même l’immigration si elle “dépasse les limites tolérables”.

Europe “is not à la carte”

Le gouvernement fédéral cherche à obtenir une clause dite de sauvegarde pour suspendre dans certaines circonstances la libre circulation, l’un des piliers de la construction européenne.

Les ministres européens des 27 ont jusqu’à présent rappelé que l’Europe « n’est pas à la carte ».

La conclusion des négociations ne marquerait que le début d’une longue procédure parlementaire, qui sera suivie d’un vote populaire à l’issue incertaine tandis que la droite radicale, incarnée par l’Union démocratique du centre (UDC), qui a consolidé son statut du parti leader de Suisse aux élections législatives de 2023, s’oppose catégoriquement à l’accord.

“C’est grotesque”

Face à la perspective d’une votation populaire difficile, le gouvernement suisse a décidé la semaine dernière de changer de stratégie en divisant le paquet des futurs accords bilatéraux en quatre “tranches”, soit quatre référendums, a révélé cette semaine la télévision suisse alémanique SRF.

L’UDC lutte déjà durement contre cet accord, qu’elle qualifie d’« accord de soumission » dans sa campagne déjà très active contre le texte.

“C’est grotesque : si nous n’adoptons pas de réglementation européenne, l’UE nous considère comme avantagés” et, avec le tribunal, “nous autoriserions officiellement l’UE à nous punir”, accuse le quotidien Le -. l’une des femmes les plus riches de Suisse, la députée nationale et entrepreneure Magdalena Martullo-Blocher, qui a repris le combat de son père, l’ancien leader charismatique de l’UDC Christoph Blocher, contre tout rapprochement avec Bruxelles.

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