La Somisen, la Société des Mines du Sénégal, informe dans un communiqué du lancement d’un audit financier des sociétés minières. Cet audit s’appuie sur les termes de la loi n°2020-31 du 6 novembre 2020 qui a permis la création de la Somisen.
En application de ses prérogatives, la Somisen a entamé en juin 2024 une analyse approfondie de l’état des parts détenues par l’Etat dans les sociétés minières. Cet audit réalisé en deux phases a permis une identification exhaustive de toutes les sociétés minières dans lesquelles l’Etat détient des participations, puis a présenté la situation comme suit :
Sabadola Gold Operation, Petiwal Mining Company (PMC) SA, Sored-Mines, Afrigold, MANAGEM-BOTO SA, Makabingui Gold Operations (MGO) qui exploitent toutes de l’or avec seulement 10% pour l’Etat du Sénégal.
Quant aux sociétés exploitant le phosphate, les parts de l’État varient d’une société à l’autre. Elles sont au nombre de trois, les Industries Chimiques du Sénégal, qui réservent 15% à l’Etat, les deux autres exploitant la même substance comme Baobab Mining and Chemical Corp. Sa et la Société Minière de la Vallée du fleuve Sénégal ne réservent que 10% à l’État. La même part, soit 10% pour l’exploitation du Zircon, du calcaire, de l’attapulgite, détenue successivement par Grande Côte Opérations (GCO), Ciments de l’Afrique Cimaf, Dangote Industries Sénégal SA Dangote, Sénégal Mines. Seule la Société des Mines de fer du Sénégal Oriental est détenue à 98% par le Sénégal.
De cette documentation, il ressort que la part de l’État dans les opérations minières est faible et peu valorisée. Le document souligne également que l’État n’a jamais perçu de dividendes dans la plupart des sociétés minières concernées ou, s’il en reçoit, les montants sont insignifiants par rapport au niveau de richesse générée. Cela est dû à certaines pratiques conventionnelles et financières.
C’est pourquoi la Somisen a décidé de lancer un audit financier de toutes les sociétés minières concernées. De la correspondance a également été envoyée à toutes les entreprises.
A l’issue, le premier rapport d’évaluation de la valeur sera adressé aux autorités suivi de recommandations stratégiques pour une gestion rentable du portefeuille minier de l’Etat et une gouvernance responsable des ressources minérales au bénéfice des populations, conformément à l’article 25-1 de la constitution. .
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Sénégal
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