La rue Léon Blum, qui était un axe de circulation important à Antigone, est désormais réservée aux piétons et aux mobilités douces. Conformément à la vision qu’avait Ricardo Bofill, l’architecte du quartier qui fête son quarantième anniversaire.
Deux ans et demi après avoir été fermée à la circulation, la rue Léon Blum réaménagée a été inaugurée ce jeudi 19 décembre. Une cérémonie d’inauguration d’autant plus attendue qu’elle aurait dû avoir lieu il y a trois mois. Le coût du projet s’élève à 1,60 million d’euros.
« Au cœur de ce quartier créé il y a quarante ans, nous avons rétabli la continuité piétonne de 1,5 kma expliqué Julie Frêche, vice-présidente de la Métropole chargée de la mobilité. Entre 10 000 piétons et 10 000 voitures par jour, un choix a été fait.». Cette rue est également empruntée par l’anneau cyclable qui fera le tour du centre-ville.
« Quarante ans avant la ville du quart d’heure (modèle de ville où tous les services essentiels sont à moins d’un quart d’heure à pied ou à vélo)Ricardo Bofill avait imaginé un espace public qualitatif, loin des barreaux d’immeubles sans urbanisme qui caractérisaient l’urbanisme des années 70 »a souligné l’élu.
« Le plus grand centre-ville piétonnier d’Europe »
« Nous avons voulu lui être fidèles en rouvrant la rue Léon-Blum sans voiture, telle qu’elle avait été conçue »a ajouté le maire et président de la Métropole, Michaël Delafosse. Il s’est réjoui que cette perspective soit devenue un lien dans le « le plus grand centre-ville piétonnier d’Europe ».
Les élus ont rendu hommage à l’architecte catalan revenu à Antigone en juillet 2021, quelques mois avant son décès. En 2018, ce quartier de 25 hectares a reçu le « Label Architecture Contemporaine Remarquable ».
« Continuer à développer la ville piétonne »
Sur cette ancienne friche militaire reliant le centre-ville au Lez, des bâtiments aussi emblématiques que la piscine olympique (1996) ou la médiathèque Émile-Zola (2000) ont vu le jour. A proximité de la rue Léon Blum, « Des plates-bandes méditerranéennes ont été créées et les sols ont été déshydratés »précise le maire.
« Nous continuerons à développer la ville piétonne, où les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées se sentent en sécurité. Chacun doit pouvoir trouver sa place dans la ville ».
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