Le Loir-et-Cher perd des habitants mais toutes les communes ne sont pas logées à la même enseigne. Comme Blois et Agglopolys qui affichent de splendides courbes ascendantes. En découvrant ces chiffres, Christophe Degruelle tire une conclusion immédiate : « Je pense sérieusement que l’avenir appartient aux villes de taille moyenne. Nous avons des services, des logements, un hôpital et des cliniques réputés, des paysages magnifiques. Nos habitants bénéficient d’une réelle qualité de vie sans les inconvénients des grandes villes. Nous n’avons pas de pollution, pas de - interminable dans les transports. Cerise sur le gâteau, nous sommes proches de Paris. Des paramètres qui profitent à tout l’axe de la Loire où l’on retrouve le même type de territoires : ni trop grands, ni trop petits, avec un tissu économique dynamique. »
« La réalité à prendre en compte, c’est la surface habitable »
Le déclin démographique observé dans le Loir-et-Cher ne risque-t-il pas de pénaliser les Agglopoles ? Christophe Degruelle assure que non. « Parce qu’il ne faut pas raisonner sur une rupture départementale qui ne veut absolument rien dire. Les Blésois ne vont jamais en Vendômois ou en Romorantinais. La réalité à prendre en compte c’est le bassin d’habitation et c’est l’axe Loire. Le département est un mauvais indicateur. »
Christophe Degruelle ne doute pas que la tendance actuelle va se confirmer et que le poids des Agglopoles en Loir-et-Cher ne fera que croître dans les années à venir.
Parmi les communes de la communauté d’agglomération de Blois qui se démarquent, Villebarou affiche la deuxième plus forte croissance du département (+0,7% par an) derrière Naveil. “Il y a peut-être eu un effet de rééquilibrage” observe le maire, Philippe Masson. Sur la période 2011-2016, Villebarou a perdu 1,2% de ses habitants chaque année. « Ces chiffres ne reflètent pas la réalité » estime Philippe Masson. « La ville est en demande. Dès qu’une maison est mise en vente, elle est immédiatement achetée. » La proximité des zones d’emploi et des zones commerciales joue évidemment en faveur de Villebarou. « Nous ne sommes pas concernés par les fermetures de classes, ajoute l’élu. Nous faisons beaucoup pour les jeunes et pour améliorer la qualité de vie. La seule chose qui nous manque, c’est un médecin, et pourtant nous avons du mal à en trouver un. »
Etonnement à Gièvres
A l’extrême sud du département, Gièvres enregistre l’une des plus fortes baisses (-1,3% par an). Pour la maire Françoise Gilot-Leclerc, ces chiffres sont discutables. « L’Insee ne prend pas en compte les nombreux forains qui habitent la commune et qui rechignent à répondre aux questions des agents. Ils possèdent 380 lots, ce n’est pas rien. » Elle est d’autant plus surprise que pour elle, le marché immobilier est dynamique à Gièvres. « Mais c’est vrai qu’on a enregistré pas mal de décès. » Dans les années à venir, elle mise sur un projet de lotissement qui pourrait voir le jour à proximité de la gare. « C’est grand et il y a suffisamment d’espace pour construire plusieurs maisons qui répondraient à la demande avec des chambres au rez-de-chaussée. » Reste encore un détail à régler : trouver un promoteur.
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