L’érosion des berges menace un petit cimetière protestant de Rivière-Saint-Jean, en Minganie. Les citoyens craignent que les conditions météorologiques ne détruisent le sol sur lequel reposent deux tombes, dont celle d’un ancien combattant de la Première Guerre mondiale.
Si les vents combinés aux températures plus chaudes des derniers jours ravivent les inquiétudes sur l’avenir du site, les habitants de la région sont conscients de la situation depuis plusieurs années.
C’était urgent depuis longtemps, mais maintenant le feu est rouge
remarque jeanriveraine Vicky Dérosby.
Un ancien résident de Rivière-Saint-Jean, Gilles Chambers, explique avoir même tenté de faire déplacer l’un des corps, celui de son arrière-grand-père, pendant une dizaine d’années. Cependant, ses efforts n’ont pas porté leurs fruits.
Les deux tombes du cimetière protestant sont situées de plus en plus près du bord de l’eau, selon les citoyens de Rivière-Saint-Jean.
Photo : - / Simon Lavictoire
La Municipalité a également pris des mesures pour pouvoir exhumer les corps avant qu’ils ne finissent à la mer. Elle est propriétaire du terrain où est situé le cimetière depuis deux ans.
Nous travaillons sur cette question depuis quatre ans. Ce n’est pas un dossier qu’on abandonne
supports the mayor of Rivière-Saint-Jean, Josée Brunet.
Qu’implique l’exhumation d’un corps ?
Selon la Loi sur les activités funéraires, un juge de la Cour supérieure doit approuver tout déplacement d’une personne décédée. Le directeur de la santé publique doit également approuver l’exhumation et peut imposer des conditions.
Dans le cas de Rivière-Saint-Jean, la Municipalité est également en discussion avec le Commission des sépultures de guerre du Commonwealth puisque l’un des corps est celui d’un vétéran.
Josée Brunet précise que ce vétéran est décédé de la grippe espagnole, ce qui pourrait inciter à des démarches supplémentaires, selon elle.
Exhumer un corps n’est pas une mince affaire
résume le maire.
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Josée Brunet avance que selon une étude de 2022 de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), le littoral de la municipalité a perdu près de 4 m par endroits en 40 ans. (Photo d’archives)
Photo: - / Charles-Étienne Drouin
Elle rappelle également aux citoyens de ne pas s’approcher du site car les risques d’affaissement sont importants.
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