Transformez les déchets en ressource, et économisez ainsi l’eau potable. C’est ce que souhaite la Communauté urbaine Cannes Pays de Lérins (CACPL) qui a annoncé, ce lundi à l’occasion de son dernier conseil de l’année 2024, le lancement d’un réseau de chaleur à eau usée.
Après les projets d’énergie marine (thalassothermie) pour alimenter la Croisette et le centre-ville de Cannes, et la biomasse pour répondre aux besoins des quartiers de La Frayère, Ranguin et Bastide rouge à La Bocca, c’est le troisième projet, labellisé par la CACPL. , qui vise à valoriser les eaux usées traitées.
La création et l’exploitation de cette innovation écologique ont été confiées à l’opérateur Dalkia via une délégation de service public de 25 ans.
Moins de dépenses publiques
« Nous sommes en mesure d’accélérer la décarbonation de notre énergie en unissant nos forces avec des partenaires privés, s’est félicité David Lisnard, président de l’agglomération. Ces derniers se chargent du financement et de la construction de ces réseaux, ce qui évite des dépenses publiques supplémentaires. Après les énergies marines et la biomasse, nous utiliserons les eaux usées traitées à la station d’assainissement pour répondre aux besoins thermiques des habitants et des professionnels du bassin de vie.
Ce troisième projet consiste en la valorisation des calories produites par les eaux usées de la station d’épuration Aquaviva afin de chauffer 4 230 équivalents logements à Mandelieu-la-Napoule, dans les secteurs Mandelieu centre et Marina. Les calories de ces eaux usées serviront également à refroidir les salles blanches de l’usine spatiale de la société Thalès Alenia Space.
Dans cette perspective, le réseau, dont 50 % de l’alimentation électrique des pompes à chaleur sera décarbonée, évitera l’émission annuelle de 5 202 tonnes de CO2.
« Une transformation énergétique ambitieuse »
L’investissement réalisé par le délégataire est de 23,6 millions d’euros HT. Par ailleurs, l’agglomération table sur une économie de l’ordre de 15% pour les ménages, avec un prix stable.
“C’est une très belle avancée, après des années d’efforts et de travail, rejoiced Sébastien Leroy. C’est un projet qui s’inspire d’une évolution et d’une transformation énergétique ambitieuse. C’est une belle opération qui en inspirera beaucoup d’autres.
Avec cette troisième opération (thalassothermie, biomasse et eaux usées donc), l’investissement privé représente 83 millions d’euros pour 28 km de réseau. Ces trois réseaux de chaleur devraient éviter l’émission de 17 340 tonnes de CO2 chaque année.
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