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Quand auront lieu les prochaines élections fédérales au Canada ?

Voici tout ce que vous devez savoir sur les prochaines élections.

Comme le prévoit la loi électorale canadienne, l’élection fédérale doit avoir lieu le 20 octobre 2025.

Cependant, le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau pourrait rencontrer des votes de confiance à la Chambre des communes et en déclencher un plus tôt. Ces votes ont lieu sur des questions de dépenses, comme le budget et l’énoncé économique de l’automne, et le gouvernement a un grand contrôle sur le moment où ces votes ont lieu.

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Mais l’opposition peut proposer ses propres votes de confiance lors de journées spéciales appelées journées de l’opposition – où le gouvernement dispose d’une certaine flexibilité dans le calendrier. Jusqu’à sept journées de ce type doivent avoir lieu d’ici la fin mars, selon les règles de la Chambre des communes. Il n’est pas nécessaire qu’il s’agisse de motions de confiance.

Des élections pourraient avoir lieu en hiver, au printemps ou en été si les conservateurs, le Bloc québécois (BQ) et le Nouveau Parti démocratique (NPD) rejettent le gouvernement sur l’un de ces votes – mais ils doivent tous s’unir en même - pour fais-le. Une fois que cela se produit, la période de campagne doit durer au moins 37 jours, mais pas plus de 51 jours, selon un document d’information d’Élections Canada. Le jour du scrutin doit toujours tomber un lundi.

Pression des oppositions

À la suite du départ de Chrystia Freeland du poste de ministre des Finances, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a exigé cette semaine la démission de M. Trudeau, et son chef parlementaire, Peter Julian, l’a menacé dans une entrevue à l’émission télévisée. Pouvoir et politique évincer le gouvernement lors d’un vote de confiance en février ou mars si Justin Trudeau reste à la barre. Si le parti donne suite, cela pourrait conduire à des élections en mars.

Du côté des conservateurs, leur chef Pierre Poilievre a relancé ses appels à des élections anticipées et a envoyé un message à Jagmeet Singh, l’invitant à donner la priorité au « Canada » et à faire tomber le gouvernement Trudeau. “[Lundi]On nous a rappelé que si vous engagez des clowns, vous obtenez un cirque », a-t-il déclaré aux médias. “Mais personne ne devrait rire, car le spectacle chaotique des clowns libéraux d’hier a de réelles conséquences.”

“M. Le gouvernement Trudeau est terminé. Il doit le reconnaître et agir en conséquence», a déclaré Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois. Selon lui, des élections doivent avoir lieu début 2025.

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Rappelons que la Chambre des communes a été paralysée pendant la majeure partie de la session parlementaire d’automne, incapable d’adopter la plupart des projets de loi du gouvernement en raison d’un débat sur les privilèges et d’une obstruction parlementaire à la publication de documents dans un scandale d’éthique et de dépenses.

Démission?

La Chambre des communes a ajourné ses délibérations le 17 décembre 2024 et le retour n’est pas attendu avant le 27 janvier 2025.

Entre--, M. Trudeau a déclaré qu’il entamerait une réflexion après les derniers développements à Ottawa. Il a également déclaré aux fidèles donateurs du Parti libéral du Canada que « c’est le privilège absolu » de sa vie d’être premier ministre. Selon des sources interrogées par CTV News, le premier ministre compte tenir le coup jusqu’à la fin des vacances.

Cependant, avec la possibilité d’une prolongation et l’investiture du président élu américain Donald Trump prévue pour le 20 janvier, de nombreuses incertitudes subsistent quant au déroulement des six prochaines semaines.

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Si Justin Trudeau démissionne, cela lui donne jusqu’à la mi-janvier pour faire sa fameuse « promenade dans la neige », comme l’a fait son père, et penser à transmettre les rênes de la direction libérale. Le conseil d’administration national du parti nommerait un chef par intérim jusqu’à ce que la base du parti en élise un nouveau et fixe une date pour la course. A noter que le PLC n’a pas adopté de mécanisme officiel pour évincer son chef, comme l’a fait le Parti conservateur.

Dans le cas contraire, son parti devra tout mettre en œuvre pour rester au pouvoir le plus longtemps possible et conserver le soutien du NPD en cas de votes de confiance. En septembre dernier, le NPD a mis fin à l’entente de principe avec les libéraux.

Vers une prolongation ?

Dans n’importe lequel des scénarios auxquels M. Trudeau est confronté, il pourrait choisir d’appuyer sur le bouton pause du Parlement en prorogeant. Il pourrait en faire la demande au gouverneur général pendant que la Chambre siège ou lorsqu’elle est ajournée pour vacances.

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Une prolongation permettrait au gouvernement d’éviter des votes de confiance qui pourraient renverser le gouvernement et déclencher des élections anticipées. Et cela permettrait de gagner suffisamment de - pour une course à la direction si M. Trudeau démissionnait, mais il faudrait que ce soit court.

Thomas Hall, ancien greffier à la procédure de la Chambre des communes, a déclaré à La Presse Canadienne qu’un délai accompagne cette mesure. Le Parlement devrait reprendre ses travaux quelques mois plus tard pour continuer à doter le gouvernement des fonds nécessaires à son fonctionnement.

En effet, dans le passé, l’ancien premier ministre Brian Mulroney avait prorogé le Parlement avant sa réouverture prévue en février 1989, le laissant fermé de décembre à avril et laissant au gouverneur général le soin d’approuver les dépenses courantes au moyen de mandats spéciaux.

L’ancien député libéral Peter Milliken a décidé que cela créait un problème de responsabilité politique. Il a donc défendu un projet de loi d’initiative parlementaire exigeant que le Parlement vote à nouveau sur l’octroi de fonds au gouvernement. La stratégie réussie de M. Milliken pour modifier les règles en 1996 signifie que M. Trudeau ne peut pas proroger le Parlement pour éviter des élections pendant toute la session du printemps.

Il faudra donc suivre de près l’évolution des semaines à venir….

Avec des informations de La Presse Canadienne et de CTV News

 
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