Orphée au Congo ou l’art de la joie selon le chorégraphe Alain Platel et sa bande à la Comédie de Genève

Publié le 19 décembre 2024 à 08h31. / Modifié le 19 décembre 2024 à 08h39.

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Et si c’était ça la joie, Coup d’État fatal que nous recommandons à tous nos amis – lecteurs, vous avez jusqu’à samedi. Si c’était cette entrée houleuse, ces falzars lilas de hussards fantaisistes, ces semelles de feu qui magnétisent les lucioles, cet orchestre qui déroule sa rumba sur une pirogue ivre, ces percussions qui commandent l’insurrection, ces cocodès congolais qui vous font de l’oeil , cet Orphée qui trompe les ombres avec des airs pour faire pleurer les oiseaux, ce défilé de chapeaux extravagants pour le grand bal des révolutions heureuses.

Et quoi Coup d’État fatal, rêvé et cousu ensemble par le compositeur Fabrizio Cassol, le chorégraphe Alain Platel et le musicien congolais Rodriguez Vangama, c’était ce ravissement que nous appelions, tout à l’heure, pour que le mauvais air de la malchance ne nous glace plus. Mardi à la Comédie de Genève, un bataillon de musiciens, danseurs, chanteurs, tous sauvages, tous époustouflants comme le contre-ténor Coco Diaz, ont hissé haut l’étendard du métissage clairvoyant.

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