Capturer, classer, sensibiliser. Ces trois mots résument, dans les grandes lignes, le « plan de vigilance bâti » annoncé par la Ville lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi. Dès janvier, il sera possible d’apercevoir un drone Semepa survoler les toits des immeubles du centre historique d’Aix. C’est l’outil d’une vaste campagne de sensibilisation aux risques que peuvent présenter à terme les bâtiments anciens.. Les premiers secteurs concernés par la surveillance seront les Tanneurs, les Cardeurs et Saint-Sauveur, un secteur où se concentrent des bâtiments datant d’avant 1974. “ Cela correspond aux besoins d’information et de vigilance des propriétaires et copropriétaires. En fait, ce sont deux actions en une. : très forte sensibilisation des acteurs et en même -, passages de drones. C’est une action de conscience profonde », résume la maire (UDI) Sophie Joissains. Première étape de cette mission de prévention enregistrée : identifier, via un diagnostic visuel, les toitures défectueuses de 2 800 immeubles du centre-ville. “ La plupart des bâtiments anciens n’ont pas de fondations en béton. Quand le toit se déforme, c’est parce que les murs se sont déplacés en dessous, explique Jean-Louis Vincent, adjoint à l’urbanisme. On constate également que des travaux réalisés par des particuliers dans les sous-sols auraient pu fragiliser les bâtiments, il faut être vigilant », ajoute l’édile, soulignant également les écoulements d’eau dans les sous-sols d’Aix. Quinze piézomètres ont déjà été installés dans le centre ancien pour suivre l’évolution de la nappe phréatique.
Deuxième étape donc, classer les immeubles identifiés selon les niveaux de reporting A, B, C ou D, le dernier indiquant un désordre important « avec un danger potentiel » et « besoin de sécurité du bâtiment « . Après évaluation, les propriétaires seront informés des travaux à entreprendre.
Des campagnes de sensibilisation massives auront lieu en parallèle auprès des acteurs de l’immobilier, des syndicats, des bailleurs, etc. Si l’idée est « une première », elle se limite uniquement à la prévention : les propriétaires sont seuls responsables du démarrage des travaux. « Nous pouvons rappeler aux propriétaires et aux maîtres d’œuvre qu’ils ont l’obligation de maintenir leur bien en bon état. Nous leur offrirons un soutien, insiste Eric Chevalier, adjoint au suivi des grands projets et président de la Semepa. Mais la responsabilité du bon état du bâtiment incombe entièrement au propriétaire. », il insiste.
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