Les ouvriers ont été débauchés à la SNCF, pour la plupart de force, pour être intégrés dans la filiale ouverte à la concurrence… créée expressément pour cette occasion par la SNCF : la SVEA (service voyageurs de l’Étoile d’Amiens).
À Abbeville, Amiens et Beauvais, entre 25 et 50 % étaient en grève. Les agents partis à la SVEA réclament de meilleurs salaires, refusent l’augmentation du nombre de tâches qui leur sont désormais confiées et reprochent à la nouvelle direction de leur imposer des conditions de travail dégradées qui mettent en danger la sécurité de chacun et allongent leurs journées de travail. travail.
Lundi 16 décembre, réunis en assemblée générale d’une soixantaine de personnes, les grévistes de la SVEA et autres cheminots de la SNCF, en grève et solidaires, ont pu entendre le nouveau directeur tenter de se justifier. Il avait juste oublié de prendre un micro… Alors le dialogue, ce n’est pas son truc ! Certains grévistes l’ont confirmé en disant à ceux qui ne le savaient pas encore que ce cadre de la SNCF, qu’ils avaient connu dans leur secteur, considérait le personnel de traction comme « parasites » qui ont utilisé leur position stratégique dans les transports pour frapper et « nuire à l’entreprise ».
Cette fois, on l’entendait surtout se plaindre : il n’y aurait pas “pas d’argent dans les caisses” et “concours” serait ” grossier “ ! Si l’on décrypte, on comprend que la SNCF vient de créer cette filiale pour rivaliser avec elle-même et se donner les moyens juridiques de revoir les contrats pour reprendre ce qu’elle avait dû lâcher les années précédentes.
Mardi 17 décembre, les grévistes étaient moins nombreux. Ils ont donc parlé de reprendre l’offensive en janvier. Ils doivent encore profiter des semaines à venir pour être plus nombreux et plus déterminés à préparer la prochaine bataille !
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