Après six semaines d’audiences, le tribunal a entendu ce mercredi les arguments finaux de la défense. Les deux avocats de Julien Ruas ont demandé l’acquittement.
Après six semaines, le procès sur l’effondrement d’un immeuble de la rue d’Aubagne vient de se terminer. Au total, 16 prévenus – copropriétaires, syndic, bailleur social, architecte-expert et ancien adjoint à la mairie – ont été poursuivis pour différents chefs d’accusation dont les deux plus graves sont l’homicide involontaire et la soumission de personnes vulnérables à des conditions de détention. logement indigne. En raison d’un calendrier chargé début 2025, le tribunal rendra sa décision en milieu d’année, le 7 juillet. Un délibéré qui sera rendu là où s’est déroulé le procès : à la caserne du Muy.
Les avocats de Julien Rua demandent l’acquittement
Ce matin, Me Matthieu et Me Campana, les deux avocats de Julien Ruas, sont montés à la barre pour des plaidoiries qui ont duré plusieurs heures. Pour rappel, le parquet a requis 3 ans de prison pour l’ancien adjoint chargé des risques. Benjamin Matthieu, du barreau de Paris, est revenu sur plusieurs faits, s’appuyant sur des éléments diffusés sur les écrans. L’avocat, qui a le même âge que celui qu’il défend, est resté calme et stoïque dans son monologue.
Dans un autre style, Erick Campana est venu clôturer les plaidoiries. Avocat marseillais bien connu, ancien bâtonnier, il a présenté une défense beaucoup plus musclée : voix grogneuse, coups sur la table et grands gestes. M. Campana parlait aussi parfois à la première personne comme s’il était lui-même l’accusé. Les deux avocats ont plaidé en faveur d’un acquittement de Julien Ruas.
Quelques phrases ont fait réagir les gens présents sur la place publique. « Ce procès ne doit pas être un jugement de rue » » a demandé en conclusion Me Matthieu, évoquant notamment les messages qu’il a vu sur les murs de la ville. Il a également parlé de « justice médiatique » en évoquant les réquisitions du parquet. Erick Campana, de son côté, a parlé du diable, expliquant que s’il était à l’origine de ce drame, il n’aurait pas eu besoin de s’emparer de Julien Ruas et de lui faire commettre des manquements pour que les immeubles s’effondrent. effondrement. Il a également utilisé le mot “bouc émissaire” ce qui est selon ses paroles “celui qui est innocent et qui est sacrifié”allant jusqu’à évoquer l’affaire Dreyfus. «Je ne veux pas que Julien Ruas soit réhabilité, mais détendu» a conclu l’avocat.
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