Après neuf mois d’enquête, un sans-abri de 38 ans originaire de Fès, au Maroc, a été arrêté à Montauban (Tarn-et-Garonne) dans le cadre d’une sordide affaire de viol sur mineure.
L’homme, recherché depuis avril 2024, a été interpellé jeudi 12 décembre 2024 lors d’un contrôle de routine dans les rues de la ville, a-t-on appris de source judiciaire. Il aurait été identifié grâce à un portrait composite, établi à partir des éléments fournis par la victime, qui mettait en évidence un signe distinctif : l’absence de dents au milieu de sa mâchoire.
Il fêtait son anniversaire
Les faits datent du 13 avril 2024. Ce jour-là, un adolescent de seize ans, originaire d’un petit village au sud-ouest de Cahors dans le Lot, se rendait à Montauban pour fêter son anniversaire en assistant à un match de rugby. de l’Union Sportive Montalbanaise (USM).
Après la rencontre, le jeune homme, qui devait initialement rester chez un ami, s’est retrouvé sans solution pour la nuit. Il décide alors de se rendre à la gare. C’est sur le Pont Vieux qu’il a été arrêté par un inconnu accompagné de son chien.
Ce dernier l’aurait suivi jusqu’à la gare SNCF de Villebourbon, avant de le conduire contre son gré jusqu’à un parking où il lui aurait imposé des actes sexuels d’une extrême violence. En état de stupéfaction, le jeune Lotois n’aurait pas pu résister à son attaquant.
Ses déclarations ont été prises très au sérieux par la police qui a emmené l’adolescente à l’hôpital pour y procéder à des examens médicaux et gynécologiques. Profondément affecté par ce drame, l’adolescent a tenté de mettre fin à ses jours quelque - après les événements.
Recherché depuis neuf mois
Les enquêteurs de la Sécurité urbaine de Montauban désespèrent depuis de confondre l’inadapté, notamment grâce aux échantillons biologiques prélevés sur la victime.
Les analyses ADN ont confirmé l’identité du violeur présumé, malgré ses démentis en garde à vue. Le trentenaire, qui balbutiait quelques mots en français, a dû se faire assister par un interprète arabe. Sans papiers, il pensait faire l’objet d’un contrôle d’identité dans le cadre d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français).
Présenté à la juge d’instruction montalbanaise Elsa Servant-Bouchite, vendredi 13 décembre 2024, le trentenaire n’a rien cédé devant le magistrat. Le marginal a maintenu ses déclarations faites lors de sa garde à vue, à savoir : qu’il n’était pas à Montauban à la date des faits. Ces démentis n’ont pas convaincu le juge qui lui a rappelé que son ADN avait été retrouvé sur la victime.
Enfermé à Beausoleil
« Le suspect a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineur de quinze ans », indique le procureur de la République de Montauban, contacté par nos soins. Bruno Sauvage confirme qu’à la suite de sa présentation à la demande conjointe du parquet et du juge d’instruction, le trentenaire a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Beausoleil.
Contacté par La Dépêche du MidiMe Amélie Piazzon, l’avocate du suspect, a refusé de s’exprimer, invoquant le secret de l’enquête.
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