Nicolas Sarkozy a tenté tous les recours possibles, mais la Cour de cassation a définitivement confirmé sa condamnation à trois ans de prison, dont un an pour corruption et trafic d’influence. Rassurez-vous toutefois, l’ex-président ne passera pas une seule nuit en prison, mais pourra purger sa peine avec un bracelet électronique dans l’une de ses luxueuses résidences. En pratique, il ne devrait être contraint de rester à la maison que quelques heures par jour, généralement la nuit.
Un traitement qui contraste fortement avec les multiples peines de prison, les peines de prison avec sursis ou les lourdes amendes infligées aux manifestants, aux grévistes et de manière générale aux classes populaires et ouvrières. Mais aussi avec la carrière politique de Sarkozy lui-même, devenu, à l’Elysée, un pourfendeur du « laxisme judiciaire ».
L’ancien chef de l’État a cependant été reconnu coupable pour la énième fois dans l’affaire dite du Bismuth. Une première pour un président de la République. En 2014, Nicolas Sarkozy a fait appel à son avocat, Thierry Herzog, pour obtenir auprès du magistrat Gilbert Azibert des informations illégales sur les informations judiciaires relatives au financement de ses comptes de campagne de 2007 et 2012, en échange d’un poste de conseiller d’État à Monaco pour ce dernier. .
Cette nouvelle condamnation ne marque pas la fin des aventures judiciaires de Nicolas Sarkozy. L’ancien président, impliqué dans pas moins d’une dizaine d’affaires entre 1995 et 2012, attend également la décision de la Cour de cassation dans l’affaire Bygmalion, concernant le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012 (plus du double du plafond autorisé) pour lequel il a été condamné à un an de prison, dont la moitié avec sursis. Le verdict est attendu en 2025. Une année judiciaire qui s’annonce chargée pour l’ancien chef de l’Etat, puisqu’il comparaîtra également devant la justice en début d’année dans le cadre de soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, accompagné de trois de ses anciens ministres (Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth).
Face au dégoût et à la colère des travailleurs et des classes populaires d’être dirigés par des fraudeurs au service du patronat, le régime doit désormais condamner, au moins dans la forme, ceux qui n’ont même pas pris la peine de se faire discrets. Ce qui n’empêche pas de continuer les belles carrières de fraudeurs, comme le gouvernement en place ou les récentes aventures de Marine Le Pen et du Rassemblement national avec la justice, dans le cadre du procès des adjoints du RN, en sont l’exemple quotidien.
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