Des roches à forte concentration d’arsenic ont été déversées dans le lac des Quatre-Cantons, du côté uranien, en 2023, lors des travaux d’excavation du tunnel routier du Saint-Gothard. Selon les autorités, il n’y a aucun danger pour l’environnement.
Mercredi, l’émission « Rundschau » de la SRF a consacré un reportage en ligne à ce sujet. Alexander Imhof, directeur de l’Office uranien de l’environnement, a confirmé les faits à l’agence Keystone-ATS, soulignant que l’arsenic pourrait être naturellement présent dans les roches.
Le canton d’Uri souhaite renaturer le lac avec des matériaux issus de la construction du deuxième tube du tunnel routier du Saint-Gothard. L’année dernière, un test de remblayage a été effectué avec ces matériaux, explique Thomas Rohrbach, porte-parole de l’Office fédéral des routes (OFROU).
Pour cela, 100 000 tonnes ont été livrées du chantier du tunnel à Flüelen (UR). Selon l’OFROU, les contrôles et analyses effectués ont révélé qu’une livraison de 3000 tonnes de matériaux d’excavation contenait de l’arsenic. Les responsables du remplissage du lac ont été immédiatement informés, assure M. Rohrbach.
Aucun risque
Ce faisant, le déversement a été stoppé, explique M. Imhof. Les roches déjà placées dans le lac étaient recouvertes de matériaux inoffensifs. Il est peu probable que des plantes ou des animaux aient souffert de l’arsenic.
Une affirmation confirmée par l’OFROU, qui explique qu’il n’y a aucun risque pour l’homme ou l’environnement, que ce soit à court ou à long terme. De même, l’arsenic n’a jamais représenté un danger pour les salariés du site.
Une évaluation des risques a montré que les roches à plus forte teneur en arsenic pouvaient continuer à être déversées dans le lac sans que les valeurs limites soient dépassées. Toutefois, s’agissant d’un projet de renaturation, le canton d’Uri a décidé qu’aucun matériau provenant de la zone contaminée ne devait être utilisé.
Selon Alexander Imhof, les roches incriminées proviennent du côté tessinois du Saint-Gothard. Ils continuent d’être stockés à Airolo (TI), a ajouté Thomas Rohrbach. Les eaux d’infiltration du dépôt seront analysées pour la présence d’arsenic.
L’OFROU précise que les matériaux contenant de l’arsenic seront stockés en permanence à Airolo. Ils seront recouverts d’une couche d’enduit pour éviter tout contact avec l’air et le sol.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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