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pourquoi assurer sa maison coûtera de plus en plus cher

Invité de Franceinfo en octobre 2024, le directeur général de la MAIF, Pascal Demurger, prévoyait une hausse des tarifs de 8 à 10 % sur le marché de l’assurance multirisque habitation en 2025. Une conséquence directe, explique-t-il, du changement climatique.

Thierry Derez, patron de Covéa, dont fait partie la marque MAAF, n’a pas dit autre chose au printemps 2024 lors de sa conférence de presse de présentation des résultats du groupe : tout concourt à ce que dans les années à venir, les prix grimpent.

Covéa, hors assurance vie, pour 100 euros récoltés, en a dépensé 102,7 pour rembourser ce qu’elle devait aux assurés. Quand 100 euros de cotisations tombent dans les caisses de la Macif, 104,7 en sortent pour régler les sinistres et assurer le fonctionnement de l’entreprise. À la MAIF, le résultat net 2023 a été quasiment divisé par quatre sous l’impact cumulé des accidents climatiques, des émeutes urbaines et du choix de ne pas augmenter les prix.

Rien qui mette en danger les mutuelles de Niort. Mais la profession doit s’adapter à cette nouvelle donne. La fréquence des catastrophes naturelles a augmenté de 46 % depuis les années 1980 selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat). La facture d’assurance habitation augmentera dans tous les cas de 12 à 20 % minimum à partir du 1est Janvier 2025, constate un professionnel niortais. Car même en dehors des hausses de tarifs que pourrait décider chaque assureur, l’État augmentera à cette date, la surprime qui alimente le régime des catastrophes naturelles : un décret du 22 décembre 2023 a augmenté son taux de 12 à 20 %.

La tendance inflationniste ne s’arrêtera pas là : cette seule augmentation «ne garantira pas l’équilibre du régime sur le long terme»prévient le site vie.publique.fr rédigé par la Direction de l’information juridique et administrative, rattachée aux services du Premier ministre. Une revalorisation automatique de la surprime est déjà prévue pour le 1est Janvier 2027.

« Le coût des pertes dues aux catastrophes naturelles devrait en effet augmenter d’environ 40 % d’ici 2050 pour les seules questions climatiques »souligne vie.publique.fr.

Cet assureur niortais analyse : “On risque de voir se produire avec l’assurance habitation le même phénomène que celui qu’on a connu avec le prix de l’énergie.”

 
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