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Nouveau dialogue inter-libyen à Bouznika, Bourita réitère la position du Maroc

Le dialogue inter-libyen initié au Maroc a repris mercredi à Bouznika, après deux précédents reports provoqués par des problèmes de politique interne. Plusieurs membres éminents de la représentation politique libyenne se réunissent au Maroc pour des échanges entre différents clans. Le Maroc suit le rythme des Libyens et leur offre un espace de dialogue plus large sans ingérence ni pression extérieure, a déclaré à cette occasion le ministre des Affaires étrangères.

Les représentants du Haut Conseil d’Etat et de la Chambre des Représentants en Libye se réunissent officiellement pour le démarrage des travaux des consultations inter-libyennes, qui s’inscrivent dans le cadre du processus initié et parrainé par le Maroc pour promouvoir une sortie du chaos institutionnel et politique. crise pour la Libye, déchirée depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Parmi la délégation présente au Maroc figurent des membres de la Chambre des représentants libyenne, à savoir Hassan Barghouti, Abu Salah Shelbi, Issam Al Jahani, Ahmed Al Bundaq, et des membres du Haut Conseil d’État, à savoir Omar Abu Lifa, Fathallah Al Sariri, Abu Al Qasem Qazit, Nizar Kaawan et Said Kalla.

Des accords importants ont déjà été conclus grâce à la médiation du Maroc lors des différentes réunions tenues notamment à Skhirat, où “l’accord de Skhirat”a été signé il y a neuf ans. Cet accord constitue encore aujourd’hui la référence politique pour une sortie ordonnée de la crise politique.

Ces nouvelles consultations interviennent après le report des dernières réunions qui étaient prévues en juillet dernier en raison d’un différend sur le vote de la loi de finances en Libye. Le nouveau cycle de négociations devrait servir à rapprocher les points de vue avec l’idée de conduire à des élections générales dans le pays pour élire un gouvernement démocratiquement choisi.

S’exprimant au début des consultations, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a déclaré que le Maroc, sous la direction du roi Mohammed VI, maintient des positions fermes sur la question libyenne, assurant qu’elles ne changent pas avec l’évolution des événements. ou des contextes.

“L’accueil par la ville de Bouznika de cette réunion consultative est une indication de la confiance entre les deux pays et les deux peuples, et également une indication de la satisfaction des Libyens à l’idée de tenir des réunions au Maroc, compte tenu compte de la démarche adoptée par le Royaume », il a ajouté.

Le ministre a rappelé que depuis le début de cette initiative, la position du Maroc sous la houlette du Roi Mohammed VI, « est basé sur la non-ingérence dans les affaires libyennes, le respect de la volonté des Libyens et le soutien à tous les choix des institutions libyennes légitimes pour avancer vers une résolution de la crise en Libye. »

Nasser Bourita a indiqué que « les nombreuses conférences internationales et régionales sur la Libye ne peuvent remplacer les dialogues entre les parties libyennes », soulignant que “Le Maroc suit le rythme des Libyens et leur offre un espace de dialogue plus large entre eux pour faire avancer la voie politique de leur pays.”

Pour le Maroc, a-t-il poursuivi, le soutien à la stabilité et à l’unité de la Libye est considéré comme une extension de sa propre stabilité et unité, réitérant que la solution à la crise libyenne doit s’inscrire dans le cadre d’un dialogue libyen-libyen, à l’abri des influences extérieures. et les pressions.

Les élections libyennes devraient mettre fin aux tensions politiques qui minent le pays, divisé entre deux camps, le gouvernement nommé basé à Benghazi, dans l’est du pays, par la Chambre des représentants début 2022, dirigé par Oussama Hammad, et le gouvernement d’union nationale dirigé par Abdul Abdel Hamid Dbeibah basé à Tripoli dans l’ouest du pays.

Pour rappel, les élections étaient initialement prévues en décembre 2021 mais ont été reportées en raison de désaccords sur les lois électorales et l’éligibilité de certains candidats.

Ce retard suscite des inquiétudes quant à la faisabilité d’une transition politique pacifique, alors que les Libyens attendent avec impatience la fin des divisions et veulent des représentants légitimes et élus par le peuple.

 
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